Rap / Hip-Hop
[Live-Report] Mac Miller déçoit ses fans à l’Élysée Montmartre

[Live-Report] Mac Miller déçoit ses fans à l’Élysée Montmartre

06 July 2017 | PAR Donia Ismail

Le rappeur de Pittsburg était de retour dans la capitale pour sa tournée européenne, avec son album The Divine Feminine. Et l’on a été déçu…

Après des passages éclairs dans plusieurs festivals français dont le We Love Green au mois de juin, Mac Miller a tenu un concert dans la capitale à l’Élysée Montmartre dans le cadre de sa tournée européenne. Il est vrai qu’avec son dernier album The Divine Féminine, le rappeur américain avait surpris les foules avec un opus plus chill, plus recherché et qui s’éloigne totalement de son ancien univers. Cet album, dont les sonorités sont héritées du jazz, célèbre la femme dans son essence même. En somme, un véritable souffle d’air frais sur l’univers du Hip Hop.
En allant à son concert, on imaginait alors retrouver cet univers quasi onirique qui est omniprésent dans son dernier opus. Mais le rendu live est totalement différent.

L’Élysée Montmartre affichait complet ce mardi 4 juillet. Tous étaient venus voir la star de Pittsburg. La première partie était un peu confuse: drôle sur les bords mais un peu à l’Ouest. Ce DJ originaire de l’Ohio a enchaîné tubes américains en tout genre et a même… pris le micro. Pour rapper oui. À vrai dire, on s’en serait bien passé. Malgré certaines fautes de goût assez probantes, il a su à la fois mettre le feu dans la salle et faire patienter la foule.

20h30 sonnent et Mac Miller arrive sur scène. Avec un sweat blanc, des lunettes rondes à la Elton John et un jean assez délavé, le jeune rappeur de 25 ans apparaît et ouvre son concert avec une chanson de son précédent album, Brand Name. Plutôt drôle et sympathique, il a su faire le show, et ça on adore!

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Les chansons s’enchaînent sans réelle logique. L’album The Divine Feminine est à peine représenté: seules quatre chansons y sont interprétées. On est un peu déçu. Mac Miller tombe dans la facilité la plus grande et n’innove pas. Et c’est bien dommage. Les ballades au saxophone de son opus sont raccourcies voire supprimées. Les chansons hyper-actives succèdent aux titre plus doux: on se sent un peu perdu. Aucune organisation, aucun lien: tout parait faux, bricoler.

Le DJ de la première partie est présent tout au long du concert et mix en direct les différents tubes de Mac Miller: Insomniak, Weekend, Watching Movies, God is Fair trouvent un nouveau souffle auprès du travail de cet homme. Si ses talents de DJ sont indéniables – ce n’est pas catastrophique –, il est vrai qu’on aurait préféré des instruments live. Au moins un saxophone pour Stay! De quoi rendre le concert plus vivant, plus fou, plus enivrant. Alors que the1975 avait su donner un nouveau souffle – bien mérité- à l’album en live, ici on en viendrait à regretter la version studio.
Une seule chanson semble se démarquer et c’est bien Dang!. En plus d’être la révélation de son dernier album – on remercie Anderson .Paak –, le titre est ravissant en live. La – seule – bonne surprise de ce concert.

Malgré l’énergie qu’il dégage – et c’est vrai qu’on se demande ce qu’il a bien pu prendre pour être dans un tel état – le concert ne dure pas: une heure. Une heure de concert. La dernière note de « When in Rome » retentit dans la salle, Mac Miller disparaît. Les lumières se rallument. Le concert est fini. Mais personne ne le croit réellement. « C’est pas possible, ça n’a duré qu’une heure » lance une jeune fille. « T’inquiètes pas, il va revenir c’est pas possible » balance un jeune homme. Eh non, c’est bel et bien fini. Quel dommage.

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Donia Ismail

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