
Ralph Beaubrun : “Je suis quelqu’un de positif” (Interview)
Natif d’Haïti, Ralph Beaubrun grandit au sein d’une famille animée par la musique, la danse et le théâtre. Toute la culture ! Dès son plus jeune âge, Ralph tombe amoureux de la musique et baigne autour des mélodies traditionnelles de son pays d’origine et des influences pop américaines des années 80 comme Prince, Bob Marley ou encore Michael Jackson.
Après s’être fait remarquer aux côtés de la chanteuse Tal avec laquelle il a passé sept ans en tant que co-auteur, compositeur et danseur et avoir accompagné Dadju sur scène, Ralph Beaubrun décide de voler de ses propres ailes en dévoilant son premier EP “Nuances”. Un EP de 7 titres dans lequel le chanteur, qui renonce à s’enfermer dans des cases, nous laisse découvrir son univers. Toute la culture l’a rencontré au sein de l’Agence Rise Up dans le 15e arrondissement de Paris.

Toute la culture : Qu’est-ce que cela vous fait passer de choriste, danseur à chanteur avec votre premier EP Nuances ?
Ralph Beaubrun : Ça fait bizarre ! Je n’arrive même pas à réaliser que je sors mon premier projet en tant qu’interprète. Je me rappelle que, lorsque mon titre J’en ai besoin est sorti, j’ai halluciné en voyant mon nom sur les plateformes de streaming. Mais en même temps ça fait plaisir.
Que vouliez-vous mettre en avant à travers ces 7 titres de l’EP ?
Je voulais aborder des sons différents. Je ne voulais pas qu’on m’enferme directement dans une case. J’aurais pu faire un EP avec uniquement de l’afro, de la pop ou uniquement du R’n’b. Mais moi je ne voulais pas ça. Du coup, je me suis dit que j’allais faire un EP qui embrasse à peu près tous les styles. J’écoute vraiment de tout. C’est en discutant avec des amis que je me suis demandé comment j’allais faire pour rassembler tous les styles de musique dans un même EP. C’est ainsi que m’est venue l’idée d’intituler mon EP “Nuances”.
C’est un EP où l’on retrouve des chansons festives et dansantes. Il y a aussi des chansons un peu plus sentimentales comme notamment Perte de temps. C’est comme ça que vous vous définissez ?
En fait moi, je suis quelqu’un de positif. Quand on danse, on se sent bien, que l’on soit danseur ou pas. J’ai beaucoup hésité sur la partie sentimentale parce que ce n’était pas ce qui me passait par la tête. C’est vrai que sur la chanson Perte de temps, c’était compliqué de faire danser les gens dessus. J’ai discuté avec mon frère et je lui ai dit : “Tu te rappelles l’histoire que tu as eu avec ta copine ?”. Du coup après discussion, on a commencé à écrire et il a trouvé ça cool que je parle de son histoire. Il m’a même dit que ça pouvait aider d’autres personnes. C’est comme ça qu’est née cette chanson qui est donc basée sur une vraie histoire de mon frère avec son ex.
“Je n’ai vécu que du bonheur avec Tal” (Ralph Beaubrun).
La chanteuse Tal est à l’origine de l’écriture des chansons J’en ai besoin, Tout va bien et Anti stress. Quels souvenirs gardez-vous de vos sept années passées à ses côtés en tant que danseur, co-auteur/compositeur ?
Que des merveilleux souvenirs ! Ce serait trop long à expliquer. C’est juste exceptionnel quand je pense que c’est elle m’a fait chanter pour la première fois sur scène à Lisieux. C’est avec elle que j’ai vécu ma première fois avec un micro devant 50 000 personnes. C’est aussi avec elle que j’ai co-écrit des chansons (Are We Awake, Le temps qu’il faut, Une autre personne) qui ont été diffusées sur toutes les radios françaises. Bref, je n’ai vécu que du bonheur avec Tal. J’ai tellement appris avec elle. C’est grâce à elle si aujourd’hui je me sens prêt à lancer ma carrière solo.
À priori, c’était logique pour vous d’inviter Tal sur votre premier projet…
Oui, mais je ne voulais pas que le focus soit uniquement sur elle, étant donné que Tal est déjà connue. Là, dans mon EP, il n’y a pas de featurings. Je chante tout tout seul. C’est une façon pour moi de m’affirmer. Mais je pense que dans mes prochains projets, je pourrai inviter des guests (invités).
En parlant de guests, vous pourriez éventuellement inviter un certain Dadju dont vous avez été également le choriste…
(Eclat de rire). Oui mais Dadju ça va être compliqué ! Je pense que tout le monde voudrait l’avoir comme guest dans son album. Moi, je ne suis qu’un artiste indépendant qui débute. On ne va pas commencer à trop rêver non plus ! Peut-être que ça viendra un jour, qui sait.
Y’a-t-il néanmoins d’autres artistes avec qui vous aimeriez collaborer ?
Je suis fan de la chanteuse Chilla, de Yseult, d’Enchantée Julia, de Terrenoire qui sont des gens avec qui j’aimerais bosser aussi. Pour l’instant, je préfère exister par moi-même. Parce qu’avant d’aller démarcher les gens, il faut d’abord leur prouver ce qu’on a fait.
Cet EP marque-t-il le début d’une longue carrière artistique pour vous ?
J’espère ! Je ne pense pas non plus me retrouver au Zénith de Paris du jour au lendemain même si j’aimerais bien. Mais le problème aujourd’hui avec le Covid, c’est qu’on n’arrive même plus à se projeter. Malgré tout, ce serait bien si en juin, je pouvais être sur une petite scène, même devant trois ou quatre personnes. Ce sera toujours ça de pris.
Un dernier mot pour les personnes qui vous soutiennent et qui ont contribué à la réalisation de votre premier projet ?
Je les remercie car, sans eux, je n’aurais pas eu la force de faire ce que je fais maintenant et de sortir mon premier EP. J’espère qu’il plaira à toutes les personnes qui ne me connaissaient pas et qui me découvrent maintenant. Je suis un nouvel artiste qui démarre et j’ai besoin du public pour exister.
Visuels : Agence Rise Up.
Ralph Beaubrun, 1er EP Nuances, disponible depuis le 7 mai 2021 (7 titres)=1. Tout va bien, 2. Calme & Zen, 3. J’en ai besoin, 4. Ça défonce, 5. J’peux pas oublier, 6. Perte de temps, 7. Anti stress.