Pop / Rock
Starcrawler : le rock n’est pas mort, il bouge encore…

Starcrawler : le rock n’est pas mort, il bouge encore…

10 May 2018 | PAR Jean-Christophe Mary

En l’espace de vingt ans juste après la déferlante grunge rock stoner des 90’s, le rock’n’roll s’est asséché à devenir plus qu’une goutte d’eau dans un océan d’électro, de rap et de R&B. Si aujourd’hui quelques papys du rock comme les Rolling Stones, Iggy Pop, Ozzy Osbourne sont encore en service, ce genre musical avait besoin urgemment de sang neuf.starcrawler-pochette

Après Cabbage et Shame cette année, une nouvelle pierre est portée à l’édifice par ce jeune quatuor en provenance de Los Angeles. Emmenée Arrow de Wilde ( fille de la photographe et réalisatrice américaine Autumn de Wilde et d’Aaron de Beachwood Sparks (batteur de Father John Misty et Ariel Pink), Starcrawler porte haut l’étendard du glam rock entre garage rock et punk. Multiplications des effets sonores, empilage successif de riffs de guitares électriques ou de frappés sec sur les cordes de basse, roulements de fûts à gogo, le résultat nous laisse chaos, sous le choc de cet univers glam qu’on jurerait sorti tout droit des 70’s. C’est de ce décalage que sont nées les chansons musclées de ce premier album à la croisée d’AC/DC, Black Sabbath, Nirvana pour le traitement des guitares, des Runaways pour les voix, et des Cramps pour l’ambiance trash avec ces litres de faux sang que la chanteuse déverse sur le public en concert. L’album s’ouvre sur un «Train » musclé et d’entrée le ton est donné : c’est lourd, massif puissant, et là on en prend plein les oreilles. Tout au long des dix titres, la basse fusionne à ces guitares qui dissonent de toute part derrière des rythmiques hypnotiques, répétitives qui échafaudent un mur de son impressionnant aux multiples effets sonores. Sur « I Love LA » dont la texture rappelle le « Drain You » de Nirvana, on retrouve ce rock lourd et massif qui prend solidement appui sur un mariage de voix associé à des riffs de guitares grunge épais. Les Starcrawler élaborent leur musique avec une recette toute simple : une basse ronde et claire qui soutient des guitares fuzz pleine de distorsion pour mieux mettre en valeur le lyrisme des voix. Cela faisait longtemps que l’on avait entendu ce mélange de force et de volupté sucrée. L’album se ferme sur un « What I Want » au tempo lent d’une beauté blues et glam déconcertante. A suivre de très près…

Visuel : Pochette

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Jean-Christophe Mary

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