Pop / Rock
L’interview stroboscopique : Talisco

L’interview stroboscopique : Talisco

29 October 2014 | PAR Bastien Stisi

Crépitements lumineux, rugissements scintillants, et coup de strobo sur Talisco, le projet d’americana popisée du Girondin Jérôme Amandi, sur le point de venir chevaucher la scène de l’espace Paul B dans le cadre du festival des Primeurs de Massy

Run, le titre de votre premier album, c’est une référence aux chevauchées héroïques et sensibles qu’évoquent vos compositions ?

Talisco : Le titre de l’album est une image, une métaphore, il rassemble l’ensemble des thèmes évoqués : l’action, le départ et l’aventure. C’est aussi un titre que j’ai choisi pour décrire la manière dont l’album a été composé, à savoir dans l’urgence, pour en extraire un maximum de spontanéité et d’instinctivité. Je ne voulais surtout pas un album trop pensé.

L’americana, que vous utilisez abondamment sur Run, est un genre largement sous-exploité par la scène française actuelle. Y ajouter un format pop comme le vôtre, c’est faire le choix d’une orientation musicale autre ?

Talisco : Je n’ai jamais vraiment décidé de faire de l’americana ou même de la pop. J’essaie juste de faire de la musique qui me ressemble, celle que j’aimerais écouter, celle que je choisirais pour mes voyages par exemple. Pour cet album je me suis écarté de toute forme de concept.

Ce n’est pas trop frustrant de faire de l’électro pop de cow-boy quand on grandit en Gironde, où il est plus fréquent de croiser du surfeur que du cavalier fou ?

Talisco : En effet, en Gironde on croisera plus facilement des surfeurs que des cavaliers fous. Mais les surfeurs ne sont-ils pas, aussi, des aventuriers, des nomades en quête d’émotions ?

En live, c’est clairement le format rock qui est favorisé par Talisco. Une volonté de donner davantage d’ampleur à vos compositions ?

Talisco : Sur scène, J’ai décidé de m’entourer de deux musiciens. On est donc trois au total, une formule simple et efficace. Drum, guitares, machines et nos trois voix. Un power trio, j’aime l’idée d’envoyer du rock puissant.

Vous serez dans quelques jours à l’affiche des Primeurs de Massy, un festival qui met exclusivement en avant des artistes ayant sorti leur premier album au cours de l’année écoulée. Parmi les artistes programmés cette année, y en a t il un qui vous a marqué plus que les autres, et pour quelle raison ?

Talisco : Les Primeurs de Massy est un festival que j’aime beaucoup. La programmation est assez classe. C’est la possibilité de faire de très belles découvertes. C’est un vrai plaisir d’y participer. Thomas Azier est l’un des artistes qui m’a le plus marqué. Une pop glacée et mélodieuse tirée des années 80, j’aime beaucoup.

Et de votre côté, un second album est-il déjà envisagé ?

Talisco : Un second album… bien sûr. Je suis toujours sur de nouvelles créations, de nouvelles prods, c’est ce qui me fait le plus vibrer. Mais c’est un peu tôt pour en parler. À ce jour je défends encore l’album Run.

Je suis à la recherche de sons pour mettre dans mon iPod…quelque chose à me conseiller ?

Talisco : Difficile de passer à côté de l’album de Jungle et The  Do, ultra efficace et mélodieux. Et l’incontournable du moment : le dernier de Alt-J, de la dentelle musicale.


Talisco est en concert le 31 octobre au Paul B. de Massy, dans le cadre des Primeurs de Massy, aux côtés de Sarh, de Bosco Delrey, de Murkage et de Sarah W. Papsun.

Visuel : (c) pochette de Run de Talisco

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Bastien Stisi
Journaliste musique. Contact : [email protected] / www.twitter.com/BastienStisi

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