Pop / Rock
La Vague Psychedelic Porn Crumpets

La Vague Psychedelic Porn Crumpets

17 November 2019 | PAR Pierre Pouj

Le psychédélisme a hier soir pris d’assaut un Point Éphémère complet pour la venue d’une future pointure du genre, les Psychedelic Porn Crumpets. 

A quoi peut-on s’attendre avec un nom aussi incroyable ? Les Psychedelic Porn Crumpets, C’est quelque chose de particulier. C’est quelque chose qu’on n’a pas vraiment l’occasion de croiser deux fois dans sa vie. Avec une sorte de Tom Morello sous acide, les riffs dérangés et rageurs de la guitares sont une pure tuerie. Le psychédélisme dans sa mouvance la plus rock. Les australiens de Perth sont un concentré de punk sous acide. Avec déjà trois albums en poche, dont le dernier date du 31 mai, un single sorti récemment Mundungus, le quatuor est malheureusement encore trop sous-côté. La voix du chanteur, avec le potar de la reverb bien amorcé, se marie magnifiquement bien avec des riffs éclatant de maîtrise, tantôt rock, tantôt dans les plus grandes traditions du psyché. La batterie n’en perd pas une miette, usant de la crash au moindre instant, suivie par une basse toute en finesse. C’est rageusement excellent, donne à la fois envie de crier à s’en vider les tripes, comme de s’envoler dans un rêve du même acabit que certains de leurs clips en animation. De quoi impressionner sans jamais vraiment décevoir.

L’ingé son arrive avec de l’encens posé sur canette de bière. Ça met déjà le mood en place. Rapidement, les lumières s’atténuent, une intro musicale accompagnée de visuels si psychés précédent le quatuor accompagné d’un renfort scénique. Deux guitaristes dont l’un est chanteur, l’autre backeur, un clavier ou guitariste au besoin, un bassiste et un batteur. Rapidement, l’on part dans du rock psyché acide. Malgré un Marmalade March étonnamment lent, le public est lacéré de riffs lancés à tout va par ces cinq bêtes féroces. Peu de pauses permettent au public de reprendre son souffle, mais dès qu’une s’impose, il en redemande, espérant danser jusqu’à n’en plus pouvoir. Les sons s’enchaînent à un rythme haletant, le concert est une réussite. Les guitaristes impressionnent de talent, en particulier le chanteur, gérant le chant et son instrument avec une facilité insolente. Le public, en feu, ne sait plus où donner de la tête. La terre gronde, sans forcément savoir si c’est le fait de la force rythmique du groupe, sa basse et sa batterie, ou les chocs intenses et répétés de la foule en désordre pris dans une vague d’énergie émanant de la scène. Court et intense, centré sur l’essentiel, la musique, le show est remarquable.

Crédits photo : cover de Psychedelic Porn Crumpets – High Visceral (pt.1)

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Pierre Pouj

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