Pop / Rock
Cloud Nothings : le retour des héros au Point F

Cloud Nothings : le retour des héros au Point F

03 February 2019 | PAR Pierre Pouj

Cloud Nothings ont montré hier soir qu’ils étaient les rois du punk avec un concert brûlant, noir et redoutable

Après un virage pop pas forcément du goût de leurs plus adeptes fans, Cloud Nothings revient cette année avec un album retour aux sources. Le maître mot de Last Building Burning est la noirceur, l’énergie et les guitares saturées. Malgré tout, cet album est du pur post hardcore qui fait la marque de fabrique du quatuor de l’Ohio. Véritables maîtres en la matière, ces derniers assurent. Un autre classique chez eux, dans chaque album se trouve un morceau totalement audacieux, qui repousse les limites du progressisme, limite psychédélique. Et ils n’ont pas loupé le coche. Nous voici avec dissolution, masterpiece de 11 minutes avec une batterie tellement hors norme qu’elle en devient parfois incompréhensible. Dans le bon sens du terme, entendons-nous.
Ce punk hardcore, où le frontman, Dylan Baldi, crie comme si sa vie se jouait entre ses cordes vocales (Echo of the World, On an Edge par exemple) fait mouche. Les guitares saturées sur une batterie qui tape dans les 180 BPM, si cher au punk, par moment font un travail incroyable. 8 chansons d’énergie qui fera plaisir aux fans, déçus par l’album précédent.

Le rendez-vous était pris hier soir au Point F, complet, et ça n’est pas un hasard. En live, le quatuor déballe, claque chacune des personnes du public. C’est simple, chacune des quatre personnes présentes était au sommet de sa forme. Principalement le batteur, Jayson Gerycz, veritable monstre, qui nous a délivré une performance des plus incroyable. Malgré une salle remarquablement froide au début, les esprits ont réussi à s’échauffer, portés par les deux guitares distordues, l’énorme basse, et, encore une fois, une batterie hors norme. Plus d’une heure de pogo, d’énergie pure. Peu de groupe sont dans la veine de Cloud Nothings. Ils sont là parce que, comme le dit Baldi, la plupart des groupes de rock ignore le côté heavy de ce style. C’est une erreur. Mais une erreur corrigée par un quatuor aussi efficace qu’énergique. Ils font mouche dès les premiers instants, et sont à l’image des albums qu’ils produisent. Noirs, profonds, rapides, et dignes des meilleurs.

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Pierre Pouj

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