
Beak acclamé à la Gaité Lyrique
Formation toujours en mouvement, le trio de Bristol n’a pas eu à beaucoup se forcer ce vendredi 24 mai pour emballer la Gaité Lyrique.
Sans doute, un problème de micro sur le chant a perturbé le début de ce set bref et intense, à vrai dire jubilatoire où toutes les propositions mélodiques sont excitantes, elles sont tranquillement lancées dans un tunnel kraut-rock qui louche vers le son son de Pornography (Cure) et de New Order tantôt plus inattendu, tirant du côté de l’esprit jazz d’un Tortoise. Les années 90 tout en impulsion critique.
Ils sont trois sur scène et augmentent ainsi leur puissance, dans une cérébralité post rock et donc un peu jazzeuse. Geoff Barrow à la batterie est évidemment très à son aise, même si quelques aficionados ont senti un léger relâchement de la tension encore offerte à la Maroquinerie il y a quelques années.
Ce soir, on parle longuement du Brexit avec cette ironie bien connue outre-Manche et on se délecte d’une sorte de Boogie électronique aux petits oignons rythmé par des envolées 70 au service du cahot d’aujourd’hui. Le squelette du Daft Punk.
AC