Nuits Sonores à Lyon : un jeudi en pleine Ascension
Jusqu’à dimanche se tient à Lyon la 17e édition de Nuits Sonores, l’événement le plus important de France pour les amateurs de musique électronique. Impressions du deuxième jour…
Il est possible de nager un jour férié, comme le montraient les sportifs à la piscine du Rhône jeudi. Surplombant les bassins, la Villa Schweppes avait installé ses bars à cocktails et ses transats pour un évènement gratuit dès midi. Mieux valait arriver tôt, vu la taille réduite de la jauge. Parmi les talents invités, une habituée de ces événements hype, Anja Sugar, et une des productrices qui monte, Marina Trench, toutes les deux venues de Paris. Une excellente brasse sonore, bronzage inclus, avant le second Day à la Sucrière, sous l’égide d’une autre étoile en fort devenir : Peggy Gou.
Sur le point de partir, comment ne pas se rappeler quelques souvenirs quand la piscine du Rhône, alors fermée avant rénovation, accueillait justement ces Days, institués après un célèbre set diurne du désormais résident Laurent Garnier ? De Body and Soul à Ashley Beedle, en passant par Erol Alkan et Ivan Smagghe, que de grands noms ont ici résonné.
Comme la veille, avec une chaleur très installée, les principes d’eclectisme, de mélange des nationalités et des générations donnaient au line-up toute sa cohérence. Mystic Jungle, en provenance de Naples, assurait un warm-up très groovy au Sucre, sans trop forcer sur les BPM. Redescendre sur l’esplanade était ensuite un passage obligé pour se laisser bercer par la house soulful de Glenn Underground, producteur émérite de Chicago. La journée prenant de la vitesse dans la grande salle avec l’Anglais Ben UFO, magicien des sons métissés qui aboutissent à survolter le dancefloor. De quoi parfaitement préparer le terrain pour Peggy Gou, très attendue par une foule compacte, chauffée à blanc. Avec un sens du mix préférant les ondulations à la simple montée linéaire, la Berlinoise a fait honneur à sa réputation. Moins à la mode, à l’extérieur, la house du New Yorkais Ge-Ology conservait, fort heureusement, son parterre de fans enthousiastes. Bien leur a pris…
visuels : Rodolphe Peté