Musique
Live Report: Festival Solidays

Live Report: Festival Solidays

25 June 2012 | PAR Fairouz Guedouar

Ce vendredi 22 juin le festival a ouvert ses portes pour 3 jours de concerts, rencontres et animations. Le dernier jour sous la pluie n’a pas empêché les festivaliers de s’amuser et d’apprécier les artistes qui ont clôturé l’évènement.

Jour 1

Première journée du festival dont l’hymne cette année est “Embrassez vos envies”. Ce sont des festivaliers motivés et haut en couleur que l’on a pu croiser ce premier jour. Dans les allées certains brandissent des pancartes “Free Hugs”, attendant de se faire cajoler. Des groupes d’amis, des familles sont dans le public. Les couples aussi sont présents enlacés, à écouter les artistes et leurs messages de préventions.

Didier Wampas qui descendait chanter régulièrement dans la foule introduit Solidays dans une ambiance sympathique et familière. On pouvait ensuite le rencontrer à vélo arpenter le festival. Orelsan, quant à lui, a mobilisé la foule de Solidays et il n’a pas déçu son public. Devenu un rappeur incontournable depuis son 2e album « Le Chant des sirènes », Orelsan a mis le la feu à la scène en passant du hip-hop à la dance. A peine remis de leurs émotions, les festivaliers ont apprécié le concert soul de Selah Sue qui a démontré son talent en live, sa voix n’est pas un leurre. Le rythme ragga a galvanisé le public qui s’éveilla au son du titre “Raggamuffin”, grand succès de la belge  cette année.A l’affiche ce vendredi Didier Wampas qui a donné le coup d’envoi, le controversé Orelsan, Selah Sue et encore Metronomy et Birdy Nam Nam.

A minuit, la scène “Paris” devient un dance floor à ciel ouvert. Les festivaliers encore présents se préparent à recevoir Birdy Nam Nam. Arrivés sur scène, s’installant derrière leurs quatre platines, les Djs français offrent un set entraînant: l’électro saturée et synthés résonnent dans l’hippodrome.

 

Jour 2

De retour à l’hippodrome, on retrouve les restaurants du monde et les festivaliers, dont certains ont campé, dans une ambiance toujours aussi chaleureuse sous le soleil.

La chanteuse Izia a enflammé le public, un brin érotique, elle a su communiquer avec une familiarité touchante. Comme ses collègues artistes, elle a transmis son message de prévention en chanson. Izia a le son dans la peau et elle le montre : elle occupe la scène en long en large, joue du piano, danse, chante et casse les micros tout en plaisantant avec le public. Plus qu’une superbe voix, Izia aime ce qu’elle fait, elle vit sa musique et la partage avec bonté. C’est un véritable coup de cœur!

Sur la scène voisine, alors qu’Izia nous quitte, on retrouve Skip the Use, qui ont enflammé la piste de “Bagatelle”, qui ont passé le relais au groupe Zebda, de retour sur la scène française avec leur nouvel album Second Tour. C’est un public nombreux qui assistait au concert et ce qui était génial est qu’en se promenant dans les alentours pour s’acheter de quoi manger, dans les files les gens dansaient, chantaient “Motivé, Motivé” ou encore “On va la tomber, on va tomber la chemise!”. Une ambiance bon enfant. En parallèle la France perdait son match face à l’Espagne et les déçus se sont vite remontés le moral avec le groupe Shaka Ponk et M. Goz était évidemment de la partie. Un show dingue, un écran rond telle une porte qui nous entraîne dans des univers inconnus, renvoyait l’image du singe, mascotte du groupe et le motif psyché. Le son rock, voir Hard rock, électrisa le public qui s’adonnait au classique pogo dans un esprit bon enfant.

Kavinsky clôtura ce deuxième jour vers 3h du matin. Les fêtards ont apprécié les vibrations du DJ français, popularisé grâce au film Drive sorti en octobre 2011 dans lequel ont peut retrouver l’acteur Ryan Gosling.

 

Jour 3

Ce dimanche l’hippodrome de Longchamp était sous la pluie, ce qui n’a pourtant pas démotivé une majorité du public. Au programme ce dimanche de grands noms comme Brigitte, Joeystarr, Garbage ou encore Charlie Winston.

A 15h le groupe américain Beat Assailant vient réchauffer un public mouillé, avec son mélange de funk, rock et HipHop. Ils seront aussi dans d’autres festival cet été en France dont celui des Vieilles Charrues pour les amateurs. On part ensuite se couvrir sous le chapiteau de Domino, écouter Arthur H, frère d’Izia qui était présente la veille. C’était un concert soft et poétique, l’artiste s’est encore montré habile avec la langue française.

Charlie Winston s’est produit sur la scène Paris, la plus grande mais en plein air donc sous la pluie! Le chanteur britannique ne s’est pas laissé perturber par le temps. Sa prestation n’a pas été une grande surprise en soit mais elle est agréable à entendre et à voir. A 21h, au même moment, le duo Brigitte et Joeystarr entraient en scène. Les Brigitte, avec classe, glam et humour étaient lumineuse et comme un hommage au voisin Joeystarr elles ont interprété Ma Benz, titre du groupe de rap NTM. Joeystarr , fidèle à lui même, poussa ses cris graves, heureux d’être là comme pour la première fois.

A 22h le groupe américain Garbage débarque sur la scène de Paris pour clôturer le festival en beauté, seulement le temps a eu raison de certains festivaliers. Les plus courageux ont donc pu profiter du spectacle époustouflant et des titres tels Automatic Systematic Habit, I Think I’m paranoid ou encore Stupid Girl et Queer, qui ont rappelé des souvenirs aux nostalgiques. Le concert s’est terminé avec l’irruption des bénévoles sur scène ainsi que les remerciements de Luc Barruet, directeur/fondateur de Solidarité Sida.

 

A l’issue de ces trois jours c’est un très bon bilan. Les concerts se sont bien passés, l’ambiance était au rendez-vous grâce aux 160 000 festivaliers sur les 3 jours (contre 155 000 en 2011), qui ont permis à cette 14e édition de faire  plus de bénéfices pour la lutte contre le Sida.

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Fairouz Guedouar

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