[Live Report] Beats’N’Cubes, Etienne de Crécy à l’Olympia (13/10/2012)
La tête dans le cube et les articulations bien huilées, le DJ versaillais compose et produit de l’électro-trip-hop à la française depuis vingt-deux ans et sait animer une foule. En témoigne son excellent spectacle son et lumière Beats’N’Cubes qui ne semble jamais lasser ses fans, puisqu’il le joue depuis maintenant plus de cinq ans.
Il existe plusieurs manières (en voici une, par la métaphore sensorielle) pour un électrophile d’exprimer sa passion pour la musique d’Étienne de Crécy. Elle est assourdissante, entêtante, décérébrante. Elle arrache du sol et projette dans un espace-temps fait de formes géométriques impitoyables vibrant au son des basses et des fades. Elle enserre, fait battre les artères et donne une envie irrépressible d’imprimer à son mouvement inexorable une danse complémentaire, comme une mélodie corporelle.
Une autre consiste à souhaiter de vive voix à ses confrères de se ruer sur l’expérience unique que constitue un concert Beats’N’Cubes : perché au centre d’un cube de métal (qui ne tient que sur les scènes de festivals, et à l’Olympia), le DJ mixe avec diligence et assurance un élixir sonore, parfois trop chargé, parfois beaucoup trop lent ; M. de Crécy prend des libertés parfois dérangeantes avec la courbe d’intensité musicale attendue d’un concert de si haut niveau, mais la moyenne en reste excellente.
Une troisième revient à décrire l’aspect visuel du concert : des lumières projetées sur les faces et l’armature du cube en animent l’apparence. Au début, le cube ne fait qu’un, puis les vingt-sept petits cubes qui le composent se désolidarisent, tournent, pivotent, changent de couleur, toujours au rythme de la console du master at work. Dans le noir, un univers de fausses perspectives et de vraies arêtes virevolte autour d’Étienne de Crécy, qui parfois envoie un message amusé à son public via des phrases pré-enregistrées prononcées par un synthétiseur vocal.
Une dernière tient dans les trois chansons ci-dessous.