Le duo Agar Agar fait vibrer le Fort d’Aubervilliers avec sa Friends Multy Party
Ce samedi 25 mars, le groupe électro-pop Agar Agar, formé par Clara Cappagli et Armand Bultheel, a fait vibrer le Point Fort d’Aubervilliers avec un concert exceptionnel ! Accompagné de nombreux artistes invités et encensé par un public fidèle et endiablé, le duo s’est offert une célébration de leur nouvel album, à la hauteur de celui-ci…
Après l’annulation des dates prévues aux Magasins généraux les 23 et 24 février, Le Point Fort d’Aubervilliers a permis de reporter le concert du duo électro-pop Agar Agar. Intitulé Friends Multi Party, cet évènement s’est tenu le samedi 25 mars dans l’enceinte de l’ancienne forteresse militaire. Avec le concept de « multi party », les deux artistes parisiens ont tenu à réunir toutes les personnes qui leur sont proches, les concerts alternant entre le Chapiteau et la Grande Halle. Aussi, le line-up a vu défiler Juna XXL, Fetva, Dymanche, Janomax, Simili Gum, Salome, Vera Fatale : autant dire une myriade de talents qui ne demandent qu’à être découverts ! Cette programmation, digne d’une journée de festival, nous a fait entrer davantage dans leur univers, au travers de cette galaxie amicale et artistique dont ils se sont entourés. Mais bien évidemment, il va sans dire que l’arrivée de Clara Cappagli et Armand Bultheel sur scène a constitué le point culminant de la soirée… Objectif réussi pour le duo qui souhaitait célébrer son nouvel album comme il se doit, avec son public et ses proches !
« Go straight to the point »… Le duo arrive sur scène avec Crave, morceau tout en pression, qui chauffe le public à blanc. L’énergie électrique, premièrement contenue, finit par exploser, mettant le feu aux poudres. Agglutiné devant la scène, le public devient littéralement survolté, aux sons des premiers accords de I’m That Guy. D’abord contrôlée, retenue, distordue, la puissance diffuse du morceau se libère, pour résonner dans tous les corps, serrés et unis dans une rage festive. Comblés et surpris par de tels cris d’acclamations, les deux artistes nous remercient d’être aussi nombreux, et saluent le Point Fort qui leur a permis de maintenir ce concert multi-interprètes. Et bien évidemment, un big up aux grévistes, soutien qui lance des chants de manifs, repris en chœur par la foule : « Même si Macron le veut pas, nous on est là, … pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur »…
« Come on dance with me »… Nul besoin d’en dire plus pour que tous les spectateurs se laissent emporter par la vague synthétique de Prettiest Virgin. L’effet de ce morceau, premier single qui a fait décoller leur carrière en 2016, est aussi immédiat qu’irrésistible. La voix fauve et suave de Clara Cappagli s’accorde aux synthétiseurs et aux sonorités rave 90’s savamment maîtrisés par Armand Bultheel. Cette harmonie, remarquable dès ce premier single, n’a fait que s’affiner et se développer sur les projets qui s’en sont ensuivi : leur premier Ep Cardan, synthèse de synthpop et de techno, sorti en septembre 2016, leur premier album The Dog and the Future, révélé deux plus tard. Avec la menace réconfortante du tonnerre et la lumière stroboscopique des éclairs, la pluie électronique des morceaux continue de s’abattre sur le Point Fort. Et ces averses d’orage prennent subtilement la couleur bleutée de la pochette de leur dernier album Player Non Player, sorti le 20 janvier dernier…
« Oh, dragon fly by me »… C’est le planant et aquatique Dragonlie qui nous fait décoller pour l’univers de ce dernier projet en douze chapitres. Les vibrations ondulent dans un mélange à la fois spirituel, inquiétant et entêtant. Aux côtés des dragons, le public s’envole pour la planète Agar Agar, porté par une douce puissance, rappelant celle des chœurs d’église. Mais à quel Dieu se fier dans ce cosmos musical ? Ce nouvel album a trouvé sa couleur en alliant des sonorités futuristes et des paroles mêlant science-fiction et métaphysique, en conservant cette énergie aussi métallique que mystique, qui fait leur identité musicale. A la croisée de Blade Runner et de Matrix, l’imagination et l’électrocardiogramme oscillent entre voluptés aériennes, chocs esthétiques, et abysses métaphysiques.
« Looking for trouble, big trouble »… Les basses acides de Trouble nous ramènent sur terre, mais toujours à quelques centimètres du sol, dans une étrange lévitation où s’expriment des voix d’automates. Suit The Visit, avec un synthé des plus excitants, donnant naissance à une véritable explosion de lumière, de couleurs et de sons. La fin du voyage approche avec It’s Over, dont le clip est sorti quelques jours après le concert. Pari plus que réussi donc, pour le duo qui a pu célébrer son nouvel album avec un public aussi loyal que survolté ! Parallèlement, un jeu vidéo éponyme développé par Jonathan Coryn, sortira prochainement, poursuivant, dans une expérience immersive, visuelle et sonore, l’univers développé avec les douze nouveaux morceaux. Agar Agar, ou une galaxie à ne pas perdre de vue…
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© Photos de Jahlys Denis