Musique
LA SÉLECTION POP-ROCK-INDÉ-ELECTRO-RAP DE MAI 2019

LA SÉLECTION POP-ROCK-INDÉ-ELECTRO-RAP DE MAI 2019

25 May 2019 | PAR La Rédaction

Chaque mois, la rédaction musique de Toute La Culture.com fait le tri parmi ses coups de cœur « pop ». Place à la musique du peuple ici, où les guitares croisent autant les pads que les violons. Enjoy!

Washa ! : Le premier album déconcertant du pianiste Maher Beauroy

Très haute voltige dés les premières notes. La technique est plus que maîtrisée. Les harmonies et dissonances sont finement ochestrées. Une démonstration de talent sans discussion possible. Et pourtant, c’est un premier album. Il faut se rendre à l’évidence : Maher Beauroy est un génie qui fait avec Washa ! une entrée tonitruante sur la scène du Jazz mondial. De la Martinique son berceau, puis de Paris, il a su transporter dans ses doigts de pianiste des éclairs de brio jusqu’aux Etats Unis où il a finit d’étudier la musique, et où fut enregistrer Washa !. Si l’on peut reprocher à cette démonstration de force d’être parfois trop exigeante pour nos oreilles, on se réfugiera vers les morceaux d’un abord plus aisé tels que Ti mammay et Not a second to lose.

Maher Beauroy, Washa !, Declic Jazz

KOKOROKO : Un EP à suivre

Le collectif Londonien au nom qui réveille KOKOROKO a publié un premier EP de quatre morceaux intitulé KOKOROKO. Afrobeat, Jazz, Soul se mêlent ici en un parfait long-drink à siroter sans modération. Dans ce collectif qui réunit tout ce que Londres peut produire comme créateurs imprévus, on retrouve notamment la trompettiste Sheila Maurice Grey. Les porteurs du collectif se rencontrent au Kenya, venant du Nigeria et de Sierra Leone, cette Afrique anglophone qui peut d’un coup de percussion enjamber les océans pour nous toucher au cœur. Bien au-delà du mélange de musiques qu’on ne cessera jamais d’aimer, KOKOROKO instancie une nouvelle génération de créateurs qui poussent plus loin le désir, dans une musique qui entoure la totalité de l’âme, comme dans Abusey Junction : un envoûtement.

Love Supreme-Love Supreme (Animal 63)

Un peu par hasard, avouons- le, nous ouvrons ce communiqué qui concerne l’excellent label Animal 63 (Believe). D’abord, on pense être fou, car ce “Lonely Feelings” que nous écoutions tous les jours en 2017, il était signé de Djib Mo. Nous comprenons rapidement que bien sûr nous sommes fous, mais pas sur ce coup là. Le duo, car il s’agit d’un duo a juste changé de nom. Désormais sous le blaze Love Supreme, Joseph Morice ( voix) et Kenzo Roz (machine) livre un EP qui s’appelle… Love Surpeme. Là, on devient vraiment fous. Quoi la mort de Leonard Cohen était une fake news ? Non parce que “Crack” semble être sorti de Dear Heather, mais rapidement, la part électronique, sur la bombe “Beauty” nous ramènent à la réalité. Oui Léonard Cohen est mort mais l’héritage est là, ancré au XXIe siècle tout en gardant un pied dans le XXe, dans les fondations blues. Le choc est rapide, 30 minutes, et la clôture lumineuse avec un “Sun” qui éclaire un opus crépusculaire laisse présager un album à écouter !

 

Barney Wilen Quartet – Live in Tokyo 1991  (Elemental Music Records / Distrijazz)

Né à Nice, la carrière de Barney Wilen (1937-1996) s’envole en 1957 lors de sa collaboration avec Miles Davis sur la bande-son de «?Ascenseur pour l’échafaud?». En 1959, Wilen compose ses deux bandes sonores : «?Un témoin dans la ville?» et «?Jazz sur scène?» avec Kenny Clarke. Il écrit également une bande originale du film «?Les liaisons dangereuses?» de Roger Vadim deux ans plus tard, en collaboration avec Thelonious Monk. Wilen s’intéresse aussi au rock et rapporte notamment un incroyable disque d’Afrique édité par Saravah. Le jazz demeure sa passion secrète et ce concert enregistré au Japon quelques années avant sa mort en est un témoignage éloquent. En attendant la sortie de l’album, on se régale avec son Besame Mucho. AC

Nach – L’aventure (Polydor/ Sortie le 25/05/2019 concert de lancement à l’Athénée le 28/05)

Dans son nouvel album, la petite dernière de la famille Chedid laisse traîner son beau timbre boudeur sur des textes français d’amour et de quête de soi qu’elle énonce avec une clarté presque troublante sur un mode blues assumé Déclaration d’amour charnelle et sioux à son homme (“Moi toute a toi”) bilan d’amitié (“Joe ») ou variation haut perchée sur les fameux « Yeux de ma mère » de Arno, les 10 pistes sont souvent des dialogues et forment déjà un un bilan de vie. Une somme cohérente et bien orchestrée dans les bacs ou sur vos plateformes depuis le 25/05/2019.

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La Rédaction

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