
La playlist typiquement french
Cette semaine Le Flegmatic, Bastien Lallemand, Mouse DTC, Acid Arab et O.
Ralentissons — Bastien Lallemand
Quand c’est french, c’est d’abord de jolies nanas, pas forcément la sienne d’ailleurs, «des nanas» qui n’appartiennent à personne en Harley-Davidson. En revanche, on y trouve des allusions sexuelles à foison. Je t’en prie prends ton temps chante Bastien, entre danse et combat toujours sur le ring. Pas que des siestes acoustiques donc mais aussi un album
L’autre rive — Le Flegmatic
Quand c’est french, c’est toujours référencé et élégant, le corps des filles on le devine s’offre quelque part au désir des jeunes premiers. Encore faut-il regarder pour comprendre qu’aucun fruit n’est défendu, entre mini pop et éclat de guitare. Le programme : finir ses jours en faisant l’amour (et on se casse pendant les cours de yoga). Premier album prometteur à paraître en fin d’été.
Madame — Mouse DTC
Bref quand c’est french, ça parle de cul, coquillages et crustacés l’air de rien toujours un peu girl power… Appelez-moi Madame ou je vous fends le crâne. L’ironie des fric-frac des rôles sociaux, la capacité à «faire genre» tout cela finit par faire avancer les consciences…. On n’est pas pour rien un pays de la punk musique qui a su muter habilement en new wave. Historiques Arnaud Dieterlen et Hermance Vasodila.
Les pédales — O
Quand c’est french, c’est toujours un peu compliqué, pas forcément intello non mais un peu bouillonnant. Pas italien non plus, autre chose encore. Ici le nouveau Sébastien Tellier dénommé Olivier Marguerit qui nous conte ses peines de cœurs en rentrant sa variété pop au chausse-pied dans quelque chose d’un peu prog’… Inécoutable si ce n’était ce charme discret et inédit avec l’aimable collaboration de la magnifique Emma Broughton.
Club DZ — Acid Arab
Quand c’est french, ce n’est jamais évident avec l’Afrique, l’Afrique du Nord tout particulièrement. Il faut forcer les portes et accepter d’être relativement ignoré des grands influenceurs du moment où, à l’inverse, outrageusement promotionné par les petits sachems qui «compensent» comme on n’aime faire par chez nous avec le régime de l’impôt et de la redistribution sociale. Bref, quand c’est french c’est difficile à comprendre, ce qui n’empêchera pas ce nouvel album d’Acid Arab de sortir en octobre.