
La playlist élargie
Cette semaine Kazy Lambist, Jowee Omicil&Amoué, Dope D.O.D, Mush, Clara Luciani, Marc Collin et Game of thrones.
Power is power — The Weeknd, SZA &Travis Scott
Cette fois c’est la fin même si nul n’est à l’abri d’un dernier sursaut eschatologique en ce royaume du trône de fer. A.M Tesfaye dans ses habits gothiques est tout simplement parfait, bien relayé par la très appétissante SZA qui apporte le petit plus d’érotisme cruel et antique qui a fait les belles heures de la série. On reste coi devant une telle performance commerciale.
Operation Vaken — Mush
Changement total de décor avec les petits cousins de Leeds des Falls, et leur carte postale low-fi mi chantée mi-jappée conservant avec élégance un vieux fond noise qui apporte le zeste essentiel à la belle attitude du rock’n roll ; ici une variation sur la politique anti-immigration du gouvernement britannique à l’époque où Theresa May n’était alors que ministre de l’Intérieur.
Future shock — Marc Collin (feat.Clara Luciani)
Le scoop de la semaine, c’est tout simplement d’apprendre qu’il faut aller chez Kwaidan records pour choper Clara en train de fumer un joint. Du coup, tout le monde se détend, le son prenant une petite giclée vitaminée qui déporte légèrement la chanson made in Luciani vers un dance-floor electro-rock austère et lumineux. Bonne pioche.
Tous les jours — Kazy Lambist (Jowee Omicil&Amoué)
On entend bien les incantations de Madame Lambist : les vrais faux semblants des applis de rencontres ici pointées d’un doigt plus ironique que vengeur au son insidieusement tropical d’un DJ de plage qui commence à lancer la musique tandis que se lèvent fièrement les étendards des sponsors, en attendant les buveurs et buveuses de Gin Tonic pris en otage dans leur photo de vacances. C’est cruel et carrément rabat-joie, on ne résiste pas.
What happened — Dope D.O.D
Pas toujours la joie du côté de Gröningen où le duo hollandais bien connu des puristes impose une synthèse à trois éléments -grime, dubstep, drum’s bass- qui frappe par sa sombre précision. Sans comprendre, on est forcément emballé par la production qui colonise nos oreilles ; à la fois pile dans l’air du temps et totalement infectée par le dégoût qu’il génère. Peut-être trop parfait pour être écoutée autrement qu’en musique de fond.