
La playlist des stars
Cette semaine Angèle, Fred Poulet, Oh Muh, Cléa Vincent et Eddy de Pretto.
Ta reine – Angèle
Comment, vous n’avez pas eu votre clip hebdomadaire d’Angèle ? Mais c’est proprement scandaleux. Et de scandale il en est question ici, « deux reines, c’est pas trop accepté » à savoir qu’une jeune fille aimerait bien butiner sa bonne copine mais ne dit rien parce que vous savez bien … C’est quand même un peu plus gênant que de chanter du R’n b en pyjama uni.
Grave- Eddy de Pretto
Ben du coup pour les mecs c’est kifkif bourricot, si on peut se permettre l’expression, en version un peu plus coach, option éducation à la santé, classe de cinquième. Le chouette tout beau tout simple qui nous explique que c’est pas grave d’avoir la trique au vestiaire ou pour son bon copain (avec un petit côté Julien Clerc dans le groove : Ma métisse est nue) . Et surtout, cette idée d’avoir des envies déviantes et « faire simple » : y aller carrément, c’est pas grave.
Jeunes oubliées- Oh Muh
Il y a peut-être pire que l’homophobie violente ou insidieuse, il y a l’isolement. « Les jeunes oubliés coincés dans leur vallée ». On parle de la Suisse mais aussi d’une certaine colère introvertie ; Edith Nylon nourrie au bon lait de vache, la mutique Estelle Marchi marque un joli point en faisant valser sur un air saccadé les belles photos des soirées de potes qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles des plus grands. L’air de rien, c’est très fin.
Nuits sans sommeil- Cléa Vincent
On va revenir à des choses un peu plus catholiques. Les draps froissés des jeunes filles, l’amour-passion et, pourquoi pas, les années 80. Chanson composée à l’ancienne avec progression narrative et brièveté des couplets et donc ce penchant pour l’ancien qui ne laisse pas encore apparaître la patine du temps (n’était-ce la presque lancinante rythmique 2018 ?) . Les nuits sans sommeil auraient pu avoir le goût de la quiche mal décongelée mais non c’est toujours léger comme du Cléa Vincent.
Pornoricain – Fred Poulet
Pour conclure, on ne va pas faire dans la dentelle, « condamné à exister à mort », les archives ne peuvent signifier autre chose que ce qui est en train de se passer. Des images basées sur des événements réels, le grand chœur de la jeunesse du rock’n roll brutalement branché sur le dictionnaire français. Finalement, on est peut-être tous des Pornoricains.