
La playlist chaud chaud chaude
Cette semaine Robi, Anna of the North, Jerem, Blanco Brown et, bien sûr, Cassius.
The Git Up — Blanco Brown (feat.Lainey Wilson)
Bon on va pas se mentir, c’est le gros bazar dans les charts anglo-saxons depuis que des demies-rappeurs se mettent à pousser la chansonnette sur des airs country. Scandales et applaudissements simultanés, joujou anti-trumpiste et chasse au tube de l’été… On s’en est déjà fait l’écho avec «Old Town Road» de Lil Nas X. Blanco Brown est encore plus avenant et visiblement casse la baraque. À vous de trancher.
Thank me later — Anna of the North
Pour le coup, ce n’est pas le fond de l’affaire qui est le plus intriguant dans ce nouvel air synth pop de la déjà remarquée Norvégienne installée en Nouvelle Zélande (Tyler the Creator, Franck Ocean). Non, le truc radical et disruptif c’est tout simplement ce Royal Cone humain qui fait l’article pour le «restaurant» ici mis en scène. Un cône, un symbole phallique qui semble s’affaisser sur ces hauteurs molles et colorées, un cône sans visage évidemment mais juste avec des mains (suivez la métaphore de l’adolescent branleur). On part alors dans un vrai délire, sérieusement contagieux.
Carrément rien à branler — Jerem
Après une bande annonce complètement à côté de la plaque, le clip du drolatique Yves de Benoit Forgeard » -l’histoire du frigo qui fait du rap à la place du rappeur- remet un peu les choses au carré même si la prod. se la joue un peu “on a gagné” d’avance. .. On verra très vite si le film plait mais de notre côté, c’est clair, on va tous se faire autotuner.
Le soleil hélas — Robi
Dans la bande des jeunes chanteuses françaises, il y a Robi et c’est bien de le rappeler tant la voix et les arrangements signent quelque chose de bien frais, dans un genre de synthèse originale entre chanson et esprit rock, pas du tout le gloubi boulga habituel, pas du tout la tentation electro cannibale… Autre chose, un premier clip, un nouvel album.
Mister Eveready — Cassius
Pour finir notre hommage à Philippe Cerboneschi alias Zdar, moitié de ce duo Cassius qui a définitivement clashé la vieille vibe avec cette synthèse disco fantomatique, ses rythmes saccadés et ses petits bruits de machines partis en live, avec cet esprit froid et inventif qui s’apprêtait à sortir de la glaciation gothique. Dans Motorbass déjà, la convergence s’opérait, Cassius a posé tout ça sur la piste de danse, royalement. C’était il y a plus de 20 ans.