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Macha Gharibian : “Jazz’n Klezmer a une programmation très large qui favorise les découvertes inattendues” [Interview]

Macha Gharibian : “Jazz’n Klezmer a une programmation très large qui favorise les découvertes inattendues” [Interview]

16 November 2017 | PAR Yaël Hirsch

Du 15 Novembre au 4 Décembre 2017, le Festival Jazz’n Klezmer entame sa 16e année, avec une programmation plus pointue et originale que jamais. Alors qu’on retrouve des têtes d’affiche comme Socalled, le festival permettra aussi d’entendre des artistes originaux, outsiders et talentueux comme The Lost Ballroom, Marjolaine Karlin ou Jeremy Hababou. Alors que cette édition de Jazz’n klezmer se féminise avec entre autres Rosemary Standley, Violaine Lochu, Marie-Suzanne De Loye, Agnès Vesterman et Eleanor Reissa, la chanteuse et pianiste Macha Gharibian y est de retour sur la scène du New Morning, le 21 novembre. Nous l’avions déjà entendue avec émotion au même endroit en 2013 et avons recueilli ses impressions sur un festival qui persiste et signe à être un précieux défricheur de talents.

En 2013, vous faisiez l’ouverture de Jazz’n Klezmer au New Morning, vous y êtes de retour avec un nouvel album. Quel est votre lien au Festival? Vous le suivez chaque année?
J’y ai joué en 2014 la première fois. Je connaissais le festival car j’y étais allée en tant qu’auditrice. On est toujours content de passer côté scène quand on est musicien ! J’ai surtout découvert une équipe et des gens adorables dont l’envie est de créer un moment joyeux et chaleureux, et une programmation très large qui favorise les rencontres et des découvertes inattendues. J’essaie d’aller voir un concert chaque année, l’année dernière j’avais vu Jacques Schwartz Bart.

Parler et chanter d’exil au public de Jazz’n Klezmer est-ce plus facile ou au contraire plus exigeant qu’à d’autres publics généralistes ?
Je crois avant tout que c’est le public de Paris qui est exigeant, il s’y passe tellement de choses, alors quand les gens choisissent de venir vous voir, on a envie de donner le meilleur. Mais parler d’exil à Paris, Moscou ou Shanghaï, ça prend son sens dans l’instant présent avec le public, c’est la magie du live, on ne sait pas à l’avance comment les gens recevront la musique et les mots, et on est parfois surpris des réactions. Alors ici ou ailleurs, la meilleure façon de le faire est de rester sincère.

L’album Trans extented est sorti il y a un an et vous avez pas mal voyagé avec les chansons. L’invitation au voyage change-t-elle au fur et à mesure des concerts? 
Oui l’invitation au voyage a beaucoup évolué au fil des concerts. D’abord parce que j’aime tenter des choses et garder une certaine liberté, ensuite parce que “Trans Extended” est un projet à forme hybride, on a beaucoup tourné en trio, en quartet, on a joué aussi en duo, les concerts en quintet / sextet / septet sont plus rares, c’est ce qui leur donne une dimension particulièrement intense. Retrouver le son de la clarinette sur Saskatchewan et Mount Kurama, et le son du kaval sur Marmashen donne une saveur spéciale à ces morceaux instrumentaux, et je me réjouis de les jouer en quintet au New Morning !

Quel autre concert de cette édition de Jazz’n klezmer ne pouvez-vous absolument pas manquer?
Le concert d’Alexis Avakian !!

visuel : photo officielle et affiche.

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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