Classique
Une première soirée virtuose et festive de la Musikfest dédié à Brahms, salle Cortot

Une première soirée virtuose et festive de la Musikfest dédié à Brahms, salle Cortot

27 May 2021 | PAR Yaël Hirsch

Alors que la Musikfest parisienne, initiée par la violoniste Liya Petrova en 2020, se poursuit pour encore deux soirs les 27 et 29 mai dans la vraie vie à 18h30, salle Cortot, nous avons pu assister à l’ouverture le 25 mai, même lieu même heure. Présents au rendez-vous : Brahms, la fête et la virtuosité…

Brahms à travers les temps : intensité et vie

C’est au prisme de la musique de chambre, mais aussi en confrontant deux portraits de Brahms – l’un date de 1853, l’autre de 1880 – que toute une vie d’homme se donne à entendre, ce mardi 25 mai, à travers 3 œuvres et en deux heures de musique dense et puissante. Ravi d’être de retour et entré librement, le public se sent immédiatement invité à une fête longuement préparée. Et l’on remonte le fil du temps avec Brahms,  à travers trois œuvres.  La quintette à cordes n°2 (1890), interprétée par Pierre Fouchenneret (violon), Shuichi Okada (violon), Adrien Boisseau (alto), Lise Berthaud (alto) et Yan Levionnois (violoncelle), nous plonge immédiatement dans l’intensité de Brahms. Cette jeune garde de solistes d’exception inscrit l’œuvre dans notre temps, avec une puissance et une précision qui enivrent. Quand le piano d’Eric Lesage intervient dans le quatuor pour piano et cordes n°3 (1890), personne n’ose plus respirer et c’est une plongée parfaitement romantique et sensuelle, une immersion pleine de vie dans la musique “live” qu’il nous est donné de partager.

Jeunesse et monuments revisités

À peine le temps de reprendre notre souffle et nous voici face au monument. En gris métal et noir, avec un immense sourire et une énergie irrésistible qui affleure de chacun de ses mouvements, Liya Petrova prend la direction de la quintette qu’elle forme avec David Petrlik (violon), Grégoire Vecchioni (alto), Bruno Philippe (violoncelle) et Éric Le Sage (piano) pour une interprétation absolument remarquable de la Quintette avec piano, op.34 (1864). C’est clair, c’est puissant, l’émotion est portée à son paroxysme sans jamais nous perdre et les minutes s’écoulent, nous plongeant à la fois dans une cure de jouvence et dans une énergie qu’on ne peut trouver que dans la musique sur scène. C’est fort, c’est émouvant, on nous murmure que c’est enregistré et l’on espère bien trouver l’enregistrement. Quand plus de deux heures de musique se sont écoulées, nous avons renoué avec quelque chose d’essentiel que nous vous invitons à vivre, à travers les deux autres soirées dédiées à Brahms de cette édition 2021 de la Musikfest parisienne. Informations et réservations, ici.

Visuel : YH

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Yaël Hirsch
Co-responsable de la rédaction, Yaël est journaliste (carte de presse n° 116976), docteure en sciences-politiques, chargée de cours à Sciences-Po Paris dont elle est diplômée et titulaire d’un DEA en littérature comparée à la Sorbonne. Elle écrit dans toutes les rubriques, avec un fort accent sur les livres et les expositions. Contact : [email protected]

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