Classique
Fabienne Voisin nous parle de “Félicité” à la Philharmonie de Paris ce vendredi

Fabienne Voisin nous parle de “Félicité” à la Philharmonie de Paris ce vendredi

09 January 2020 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Fabienne Voisin est Directrice générale de l’Orchestre national d’Île de France, elle a accepté de nous parler du concert Félicité qui se déroulera ce vendredi, 10 janvier dans la salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris.

Quel est le lien entre Ives et Beethoven ?

 

Case Scaglione a imaginé ce programme « Félicité » pour célébrer les 250 ans de la naissance de L.v. Beethoven avec deux œuvres de caractère heureux et lumineux composées la même année. La pièce de Ives « la question sans réponse » (The Unanswered Question) ouvre le concert et sera sans interruption enchainée avec le Concerto pour piano °4 de Beethoven ; Case Scaglione suggère ainsi que le concerto est une réponse à cette question qui sonne comme une incantation lancée au monde, cette question éternelle de l’existence : pourquoi sommes-nous sur terre ?

Comment se passe la construction d’un programme pour l’orchestre ?

La mission de l’Orchestre national d’Île-de-France est de faire vivre le répertoire symphonique partout et pour tous dans notre région et de le placer à la portée de tous : novice ou amateur. Ainsi, pour que chacun puisse appréhender ce patrimoine commun, chaque programme est conçu autour d’un thème central (exprimé par un titre), réunissant des pièces qui ont un lien et qui ensemble peuvent raconter une histoire. La diversité et la richesse des pièces symphoniques permettent une multitude de combinaisons amplifiée encore par la création qui constituera le répertoire de demain. Notre formation propose des programmes pouvant s’adapter au grandes scènes, mais aussi , aux plus petites en divisant l’Orchestre en deux orchestres distincts ce qui permet de mener alors deux programmes simultanément.

D’ailleurs, peux-être est-il utile d’expliquer ce qu’est un orchestre ?

Un orchestre symphonique tel que l’Orchestre national d’Île-de-France est formé de 95 musiciens regroupant plusieurs familles d’instruments qui se sont étoffées au fil du temps,pour aujourd’hui accueillir autour des cordes (violon, alto, violoncelle et contrebasse), les bois (flûte, hautbois, clarinette et basson), les cuivres (cor, trompette, trombone, tuba) et les percussions. (dont timbales, marimba, xylophone, grosse caisse, cloche tuben etc.). – Depuis quand existez vous ? L’Orchestre national d’Île-de-France a été créé en 1974 pour permettre à tous les franciliens d’accéder à la musique symphonique. 

Quelle est la particularité de l’ONDIF?

Il a deux particularités : celle d’être un orchestre nomade, unique en Europe par le nombre de scènes qu’il fréquente par saison (plus de soixante scènes différentes), d’aller ainsi à la rencontre de son public où qu’il soit, en proche ou grande couronne, grandes villes ou villages, théâtres ou gymnases. Sa seconde particularité est la grande variété d’ actions culturelles imaginatives et ludiques qu’il propose autour de chacun de ses programmes plaçant l’enfant comme acteur au sein de projets participatifs afin d’éprouver l’émotion puissante de la musique symphonique ; il est fier d’être reconnu parmi les vingt orchestres au monde les plus impliqués dans l’action culturelle qui participe à la démocratisation de la musique. Les musiciens de l’Orchestre national d‘Île-de-France sont permanents et œuvrent ainsi quotidiennement sur le territoire francilien.

Ce qui est étonnant c’est la diversité des salles dans lesquelles vous jouez , est ce que cela change quelque chose ? Notamment dans le rapport au son ?

Cela nécessite que les musiciens s’adaptent bien sûr aux différentes tailles des plateaux, soient pour le même programme disposés différemment sur scène, mais aussi ajustent le son aux acoustiques souvent très différentes des salles. Chaque salle est unique par la taille et forme de son plateau, par son acoustique, mais aussi, chose rarement visible par le public, par la taille des coulisses qui offrent ou non de la place pour accueillir les musiciens. Afin de permettre aux musiciens de « chauffer » leurs instruments avant le concert et d’adapter leur sonorité à l’acoustique, ils entrent sur scène « à l’américaine », c’est-à-dire qu’ils accèdent au plateau avant que le concert ne débute ; le public peut ainsi voir les musiciens et les entendre s’exercer avant le concert.

Mais, êtes vous rattachés à un lieu en particulier ?

Oui, l’Orchestre est résident à la Philharmonie de Paris : il y présente sa saison parisienne. Les mêmes programmes sont donnés sur les scènes franciliennes.

Informations pratiques et réservations.

 

Visuel :© ONDIF

L’agenda cinéma de la semaine du 8 janvier
Vipère au poing avec Aurélien Houver, au Théâtre du Gymnase : l’enfer c’est la mère
Avatar photo
Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration