![[Chronique] “Des espoirs de singes”, mélancolie de sortie pour les 3 minutes sur mer](https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2014/04/3-minutes-sur-mer-pierrickguidou-960x960.jpg)
[Chronique] “Des espoirs de singes”, mélancolie de sortie pour les 3 minutes sur mer
Cela fait depuis 2007 et leur arrivée en finale du tremplin du Printemps de Bourges que leur grande mélancolie majeure fait un petit bruit d’eau salée dans la nuit. Programmés avec Peter Peter sur la scène du Pan Piper dans le cadre du festival Aurore Montréal,le 23 mai, les 3 minutes sur mer ont enfin sorti leur album, mi-live, mi-studio, en ce début d’année 2014. Le double-cd, Des espoirs de singes s’écoute avec gravité, comme un recueil de poèmes…
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Le duo Guilhem Valayé & Samuel Cajal et son batteur, Johan Guidou :, proposent avec des espoirs et des singes, enregistré en 2011 entre la scène du Canal de Jemmapes et le studio du poisson barbu, un florilège de 17 chansons où la mélancolie prend l’homme, à travers une instrumentation sobre (claviers/guitare électrique subtile), la voix grave de Valayé et des textes précis comme des ciseaux. On connaissait déjà la mélancolie terriblement lucide de leur très beau “Benzédrine”.
Et sur l’album, on retrouve toute une série de chansons marquées du même sceau de grands enfants blessés (“Ne me dis pas”), étrangers (“Moi et les gens”) mais fiers (“Déjà loin”), romantiques (“Merci pour les mots”) et lucides (le sublime “Porcelaine”, notre titre préféré, qui existe en deux versions sur l’abum à écouter ci dessous).
Tel un mari faisant front seul contre la houle, sous un ciel si bas, que les repères se brouillent, Guilhem Valayé chante la mélancolie avec la gravité d’une douleur immémoriale. On adhère immédiatement au timbre rugueux, aux mots lourds de sens et à la simplicité de chansons de marins qui posent des questions profondément humaines.
3 minutes sur mer, Des espoirs de singes, Jouwan Records / Musicast, Double CD de 17 titres, sortie le 27 janvier 2014. A commander sur I-tunes.
“Si on laissait parler les fous / Ils nous diraient ce qu’ils trouvent beau / Ce que l’on oublie malgré nous / Et ce que l’on porte à même la peau.”
Visuels
Couverture ©Poley Luard
Photo ©Pierrick Guidou