“Little Zombies” au rythme punk de l’adolescence
En sélection officielle au festival de Sundance, Makoto Nagahisa signe Little Zombies, manifeste coloré et punk d’une bande de 4 adolescents faisant face au deuil de leurs parents, à la société et à la quête d’eux même. En salle aujourd’hui.
Alors que leurs parents sont décédés, se rencontrent 4 adolescents qui au lieu d’être tristes, ne pleurent pas. À la place, Hikari, Ikuko, Ishi and Takemura montent un groupe de rock explosif au succès immédiat. Premier long métrage du réalisateur Makoto Nagahisa après son court And so we put goldfish in the pool qui a reçu le Prix Spécial du Jury au Sundance Festival, Little Zombies sort enfin en salle ce 16 décembre. Ce film à la photographie saturée et à la mise en scène unique, aborde le deuil, l’adolescence et la marginalité avec une nonchalance qui ne peut que faire sourire. Tout en symétrie et en singularité, il dépeint le destin de 4 adolescents réunis par un même drame : la perte de leurs parents. C’est par leurs voix parfois crues et désinvoltes, que le réalisateur donne à voir une facette de la société nipponne, bien éloignée de ce qu’on peut penser, et interroge la solitude de ceux qui sont différents, ainsi que la pauvreté ou encore la place de la femme.
Générateur d’humour noir autant que de poésie, Little Zombies peut troubler par sa fantaisie, mais entraîne finalement dans une quête sans fin de liberté. La musique se trouvant être ici la réponse au cynisme de la société et le remède à la subordination. Qu’est ce qui nous empêche d’être nous même dans une société qui trop souvent nous pousse à ressentir des sentiments pré-définis et à entrer dans la bonne case ? Comment se retrouver enfin en phase avec soi-même ? Little Zombies propose une solution : respirer un grand coup et chanter très fort.
Visuels : ©EUROZOOM