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La Rage de Last Train

La Rage de Last Train

07 November 2019 | PAR Pierre Pouj

Pour présenter leur deuxième album sorti en septembre, les français de Last Train l’ont magnifié avec ce qu’ils font de mieux, du live, lors d’une date que l’on retiendra comme clef dans leur future carrière, et c’était au Trianon, hier soir.

Occupé par la réalisation d’un deuxième album des suites d’une tournée des plus exhaustive, Last Train a dû un temps mettre en pause ce qui a créé les bases fondatrices d’un des groupes les plus prometteurs quand on parle de Rock Français, le live. Vrai vecteur inhérent de leur son, cette partie live se ressent dans chacun des accords de leurs premières chansons, de leur premier album, Weathering, sorti en 2017. Avec The Big Picture, deuxième et plus récent opus du groupe, sorti le 13 septembre, l’on retrouve notre quatre alsaciens dans une nouvelle vague. Affichant leur côté old school jusque dans la pochette de ce dernier LP, ce style prédomine et impressionne. En effet, l’album, plus travaillé, plus profond que le premier, laisse entrevoir leur rage, leurs sentiments profonds et variés s’étendant à travers un opus long, complet, mêlant guitares saturées et balades plus calmes. Ouvert par All Alone, avec des guitares lourdes, massives, on retrouve avec plaisir la voix si unique et charismatique du leader. Ponctués de solos longs, parfois touchant le psychédélisme du bout des doigts, d’intros et d’outros toutes autant construites pour durer (et on aimerait que ce soit pour la vie), cet album de Last Train surprend. Ils ont passé un cap, prenant confiance, n’hésitant pas à prendre des risques dans la composition. Plusieurs chansons passent la barre des cinq minutes, avec même leur dernière chanson, The Big Picture, de 10 minutes, résumant à elle seule ce dont est capable ce groupe, c’est à dire de grandes choses.

La rage du concert. Absolument phénoménal, juste sublime, dès leur entrée sur scène, le public du Trianon comprend qu’il va passer une soirée magique. L’ambiance du set est simple et correspond parfaitement à l’image du groupe. Ce qui choque en premier, c’est l’aisance scénique des quatre alsaciens. Du haut de leur à peine 25 ans, on sent que leur quelques 250 concerts avant la sortie de Weathering ont laissé une empreinte indélébile sur ce dont ils sont capables. La synchronisation est absolument effarante, les quatre ne font qu’un seul homme. Le chanteur/guitariste et son acolyte guitariste, dès possible, s’emmêlent dans des solos longs où l’on peut une fois de plus admirer la solidité a toute extrême de leur relation. Le set est tout de même long, mais en rien monotone. Variant chansons éclatantes et parties plus posées, chacune de leur prestation est une claque absolue. Les mecs sont le cool absolu, et magnifie un album déjà monumental. Profitant de chaque seconde sur scène, de chaque accord, haranguant la foule, on sent que le live est pour eux une sorte de catharsis, un exutoire. Un peu comme une seconde peau, ils ont ça dans le sang, et le rendent bien, pour une soirée tout simplement phénoménale.

Crédit Photo : Cover de Last Train – The Big Picture

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Pierre Pouj

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