« Lien de sangs » d’Ivan Roussin: blood, sweat and tears
Lien de sangs, premier roman d’Ivan Roussin, est une saga parisienne sur fond de gestapistes et de culpabilité.
A la fin de la fin de la 2ème guerre mondiale, des officiers de la Waffen SS ont fui vers les pays d’Amérique latine, accueillis avec bienveillance par les autorités locales. L’histoire est connue, mais elle est décrite dans ce polar par un homme, l’auteur, marié à une Chilienne.
Ainsi, Ivan Roussin offre un éclairage nouveau de cette région du monde. En fait, « l’immigration allemande y était relativement ancienne et avait été organisée par le gouvernement en 1845 à l’aide d’une loi dite d’« immigration sélective ». L’objectif était de coloniser la zone méridionale du pays pour contrer toute velléité d’expansion de l’Argentine voisine ».
Lien de sangs est aussi la découverte de Colonia Dignidad. C’est une sorte de camp dirigé par des anciens nazis et des membres de la dictature pinochetiste. Par la suite, le gourou pédophile avait fait de cette secte un centre de détention pour les prisonniers politiques.
Lien de sangs est sans doute un roman de jeunesse au style banal, riche notamment en adverbes. Certes, l’écriture ne nuit pas à l’intrigue mais elle ne la sert pas non plus.
Avec Lien de sangs, Ivan Roussin nous montrent que l’amitié, comme la haine, ne meurent jamais.
Lien de sangs d’Ivan Roussin. Éditions Plon, 2023, 253 pages, 20,90€.
