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Caroline Madjar : “Les énigmes c’est un peu comme un puzzle” (Interview)

Caroline Madjar : “Les énigmes c’est un peu comme un puzzle” (Interview)

19 June 2023 | PAR Kevin Sonsa-Kini

Journaliste et écrivaine, Caroline Madjar présente son premier thriller intitulé Le Regard du Hérisson, paru aux éditions Auteurs du Monde. Ce polar emmène le lecteur dans trois lieux différents : Paris, Londres et l’Île d’Yeu. Une traque de part et d’autre (d’un côté, l’héroïne et les policiers à la recherche du tueur, de l’autre, le tueur traquant l’héroïne) qui est rythmée par une bande des années 60 à la Brit Pop, en passant par Amy Winehouse, Dani et les Libertines. Caroline Madjar était également l’une des participantes du Festival Des Livres, Des Artistes qui s’est tenu au pied de la Tour Eiffel les samedi 17 et dimanche 18 juin.

Toute la culture : Vous êtes ce qu’on pourrait appeler une enfant du polar car votre intérêt pour les livres sombres remonte à votre petite enfance 

Caroline Madjar : C’est ça ! Ma mère lisait beaucoup de polars comme Agatha Christie. J’aime les énigmes. C’est un peu comme un puzzle. 

Vous avez sorti un livre intitulé Le regard du hérisson dans lequel vous mettez en scène une libraire prénommée Hélène, bercée par la musique des années 60, celle de ses parents et de son adolescence. Puis un tueur, le Hérisson, ainsi que le commissaire Mandrot. D’où vous est venue l’idée d’écrire ce livre ? 

J’avais une histoire qui me trottait dans la tête. Je ne me voyais pas la raconter sans l’écrire. Du coup, j’ai établi un plan et j’ai écrit l’histoire. Ça a pris un peu de temps parce qu’au départ, je ne pensais pas écrire un livre. Je ne m’en croyais pas capable. J’ai des amis qui m’ont donné confiance en moi en me disant : ‘Mais tu devrais finir d’écrire ce livre’. Du coup, je l’ai retravaillé. J’ai beaucoup jeté, j’ai beaucoup récupéré ce que j’avais jeté à la poubelle aussi. 

Qu’est-ce qui vous a inspiré la création de ces personnages ? 

On prend toujours des petits bouts de personnes qu’on a croisés. Ça peut être quelqu’un dont on est très proches comme quelqu’un avec qui on n’a absolument pas de rapport. Les personnages qui nous inspirent renvoient aussi à la façon dont on aimerait que certaines personnes se comportent. Un monde idéal, ce serait un monde sans crime. 

Votre livre associe polar et musique. Aimeriez-vous l’adapter en fiction pour la télé ? 

Oui ! Mais c’est compliqué de mettre en valeur des livres et des synopsis à des boîtes de productions. Mais si Netflix pense à moi ce sera avec plaisir ! 

Ce roman est accompagné d’une playlist à laquelle on trouve des titres comme Into The White de Pixles, N comme Never Again de Dani et The Stranglers ou encore Alright de Cast… Que vous inspirent ces titres ? 

Ce sont des morceaux que moi-même j’écoute personnellement. En fait, ce qui me ressemble le plus dans le livre, c’est vraiment la playlist. Ce sont des morceaux que j’aime beaucoup. Dani, je l’aimais beaucoup. J’ai eu la chance de la connaître parce que c’était une très bonne amie de mon père. Je l’ai connue à l’âge de cinq ans. Les musiques correspondent à des instants de vie. Ils n’ont pas forcément un lien avec quelque-chose qui s’est passé. Mais c’est la playlist idéale pour moi ! 

Photos : © Paul Gallagher. 

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Kevin Sonsa-Kini

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