“Les Envolés” d’Étienne Kern remporte le prix Goncourt du premier roman

Mardi 10 mai, le prix Goncourt du premier roman a été décerné à Étienne Kern pour Les Envolés. Paru le 26 août 2021, cette pépite de 150 pages nous plonge dans les dernières années de la Belle Époque, quand progrès et désastre ne sont que deux faces d’une même médaille. 

Avez-vous déjà vu la vidéo sur laquelle Franz Reichelt se tue en sautant de la Tour Eiffel avec un parachute ? Survenue le 4 février 1912, cette folle tentation de voler est l’une des premières morts saisie par une caméra. Étienne Kern est hanté par ces image en noir et blanc lorsqu’il écrit Les Envolés. 

Le roman reprend l’histoire de l’immigré autrichien, tailleur pour dames à Paris. Fasciné par l’envie de voler, comme nombre de ses contemporains, il tente l’aventure à partir d’un parachute de sa propre fabrication. Vous connaissez maintenant l’issue. Avec le récit de cette histoire marquante, Étienne Kern parle des personnes qui ont disparu parmi ses proches. Les Envolés, ce sont ceux qui ont été happés par le vide, réel et métaphorique. 

Un choix difficile

Les autres finalistes étaient les suivants : Arnaud Cathrine avec Début de siècles, Franck Courtès avec Les liens sacrés du mariage, Louis-Antoine avec Reste avec les vaincus, enfin Uli Wittman avec Le crocodile blanc et autres hasards. Une multiplicité d’histoires intimes et de points de vue qui a rendu la sélection difficile. Le jury, composé de Didier Decoin, Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun et François Nourissier a arrêté son choix sur Étienne Kern. 

Les envolés est disponible chez Gallimard. 

Visuel : Franz Reichelt, mort le 4 février 1912, © auteur inconnu.