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Le Hip hop selon Odile Cougoule

Le Hip hop selon Odile Cougoule

23 January 2022 | PAR Nicolas Villodre

Odile Cougoule vient de publier, dans la série des cahiers pédagogiques du CND, un ouvrage intitulé Pratiquer et enseigner la danse hip hop, destiné à la fois aux danseurs – amateurs ou professionnels – et aux enseignants.

De la théorie à la pratique

Le cahier peut paraître austère. Mais il s’agit, avant tout, d’un outil pédagogique qui, de ce fait, ne vise pas à faire de l’épate. La couverture et les pages intercalaires délimitant les sept parties sont d’un bleu France, comme ceux qu’utilisaient les imprimeurs avec le stock d’encre restant en fin d’exercice. Aucune photo, ni en couleur, ni même en noir et blanc, ne vient distraire le lecteur ou perturber l’agencement de la publication. Seuls deux dessins de Joseph Brown (aucune parenté avec James) l’illustrent, qui permettent d’économiser des discours.

L’un traite de la notion de vague (mouvement isadorien ayant inspiré la jeunesse du Bronx à l’insu de son plein gré, l’autre détaille les tenues vestimentaires de rigueur : le bonnet, la casquette, le bob, le hoody (la cagoule de la veste de survêt), le teddy (le blouson), le baggy (le pantalon large taille basse), les baskets (jadis nommée chez nous tennis). Les diverses sections passent en revue l’histoire du mouvement, la préparation du danseur, le rapport à la musique, la variété stylistique, le concept de défi, le jargon, les liens et les connexions. 

Questions de vocabulaire 

La partie historique du livre n’est pas une simple compilation d’informations glanées ici ou là, comme c’est trop souvent le cas pour tout ce qui concerne le mouvement et l’esthétique hip hop. La chorégraphe et pédagogue reste sur son quant-à-soi pour ce qui relève des légendes, en l’occurrence urbaines et relativement contemporaines encore. Les renseignements sont puisés aux meilleures sources, dans les articles, les livres, les films, les recoupements de témoignages les plus dignes de foi et les mieux documentés.

Nous avons apprécié que, pour une fois, le jargon utilisé dans le “milieu” soit traduit avec clarté et précision. Mis à part le mot “smurf” dont l’origine n’est pas ici rappelée (cette danse se référait aux dessins animés des Schtroumpfs très populaires dans les classes défavorisées des USA au milieu des années 70), on saura tout sur la battle (le défi), le B-Boy et la B-Girl, la breakdance (issue du break beat inventé par le DJ Kool Herc), le boogaloo (apport de Boogaloo Sam datant de 1976), le cypher (le cercle de source africaine), les danses debout (locking, popping, etc.), l’electric boogie, le freestyle, le funkstyle, la house dance, la hype, le jacking (rien à voir avec Lang), le jazz-rock, la new school, le new style, le round…

Visuel : Odile Cougoule (à g.), Galerie Mercier & Associés, ph. Nicolas Villodre, 2019.

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