“Le ballet des retardataires”: passeport musical pour le Japon par Maïa Aboueleze
Témoignage d’une globe trotteuse partie apprendre la musique traditionnelle au Japon, Le ballet des retardataires est un livre joyeux et drôle.
Maïa arrive au Japon pour s’adonner à un art que peu d’européens maîtrisent : le taïko. Du coup personne ne parle anglais sauf une très belle et très puissante professeure et l’école de musique se transforme en dressage violent à la culture japonaise. Mais c’est aussi une voie royale pour rencontrer une autre civilisation .
Loin des ébahissements convenus sur le raffinement nippon, Le ballet des retardataires cache sous son titre poétique une charge assez irrésistible contre la minutie et le culte de l’obéissance. Évidemment, l’on s’attendrit et se passionne aussi pour certains aspects de la culture japonaise et le sens de la nuance aussi bien que celui de l’humour fonctionnent bien dans ce texte finalement écrit avec assez peu de musique. Un joli roman d’apprentissage.
Maïa Aboueleze, Le ballet des retardataires, Intervalles, 160 pages, 16 euros. Sortie le 11 septembre 2019
Visuel : couverture du livre