
“La nuit de feu” : Eric-Emmanuel Schmitt rencontre la foi dans le désert
C’est un récit à caractère autobiographique que délivre avec courage Eric-Emmanuel Schmitt en cette rentrée littéraire 2015. La nuit de feu se concentre sur un périple dans le désert entrepris par le philosophe à l’âge de 28 ans qui a été l’occasion d’une épiphanie. Sortie le 2 septembre 2015.
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Jeune philosophe rationaliste, le narrateur fait un périple dans le désert du Sahara. Nous sommes en 1989, il a 28 ans et voyage en groupe, mené par un touareg qui le fascine. Un peu maladroit, mal habitué à ne pas se raser et se laver impeccablement, il entre néanmoins dans le désert comme dans une aventure extraordinaire. Dans le groupe, seule une femme, une collègue philosophe catholique croit dans un au-delà. Le narrateur lui concède tout juste qu’on ne peut pas prouver l’absence de transcendance… Mais la nuit du désert est une véritable renaissance…
Joliment mis en scène, cette révélation intime et intimiste au cœur d’un groupe de touristes a quelque chose de très réfléchi et d’universel. Si cette expérience a été maturée pensée et repensée comme un point d’Archimède, une ancre, le point de décrochage de l’épiphanie demeure et laisse place à un réel lyrisme. Un lyrisme à la Eric-Emmanuel Schmitt, et donc plutôt très sympathique et tendre. Une jolie traversée à effectuer à travers les 185 pages du roman.
Eric-Emmanuel Schmitt, La nuit de feu, Albin Michel, 185 pages, 16 euros. Sortie le 2 septembre 2015.
visuel : couverture du livre et photo officielle extraite du site de l’auteur