
Les exilés meurent aussi d’amour : une enfance iranienne à Paris par Abnousse Shalmani
L’auteure de Khomeiny, Sade et moi (Grasset, 2014) passe, en cette rentrée littéraire à l’autofiction et au roman d’apprentissage.
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Arrivée à Paris pour fuir le régime de Khomeiny au milieu des années 1980, Shirin a devant elle plusieurs modèles féminins : une mère aux doigts de fées qui cache son genie derrière le paravent de l’abnégation familiale, une tante artiste et seule dans sa tête et une dernière tante belle froide manipulatrice. A 11 ans elle tombe amoureux d’un des prétendants de sa tante. Cultivé, chaleureux et juif iranien, Omid lui montre paris et sa culture mais l’initie aussi à la poésie persane …
Portrait de famille très névrosée, ovni entre deux cultures avec un vrai amour pour la langue et la civilization française (vivent Les Valseuses de Blier), Les exilés meurent aussi d’amour séduit par sons foisonnement de détails, de contes, de saveurs, de couleurs et de sentiments. Un roman truffé d’anecdotes et d’humour qui fait le portrait d’une époque avec celui d’une héroïne qui devient femme entre deux cultures et avec un seul homme.
Abnousse Shalmani, Les exilés meurent aussi d’amour, Grasset, 400 p., 22 euros. Sortie le 22 août 2018.
Visuel : couverture du livre