
“La légèreté Raoul Dufy” : variations sur de mêmes thèmes
Une jolie coïncidence a voulu que Raoul Dufy soit doublement à l’honneur l’été dernier dans le sud de la France. Le titre des expositions parlaient d’eux-mêmes : “Les couleurs du bonheur”, au musée Cocteau de Menton, et “La légèreté Raoul Dufy” au musée Angladon d’Avignon. Nous avons lu le catalogue de cette dernière.
Le Musée Angladon – Collection Jacques Doucet inaugurait en effet de nouvelles salles d’exposition temporaires, où cette exposition a pu être réalisée grâce aux prêts d’un collectionneur fidèle au musée. Réunissant une cinquantaine d’œuvres, elle offrait un large panorama des créations de l’artiste, que l’on retrouve avec bonheur dans les pages du catalogue publié par les éditions Somogy.
Il faut d’ailleurs saluer la qualité des reproductions, pour un artiste chez qui la couleur est évidemment primordiale. Avec sa couverture cartonnée, l’ouvrage s’offre comme un beau livre, et promet une traversée dans l’allégresse des principaux thèmes du peintre. Outre les vues marines, les fenêtres et les loisirs du début du XXe siècle, on redécouvre aussi avec plaisir ses gravures de mode comme ses caricatures et gravures sur bois.
Christian Lacroix prend la plume pour évoquer les liens entre Dufy et les couturiers Paul Poiret et Jacques Doucet. Plusieurs essais de l’historien d’art Gilles Genty abordent d’autres aspects de l’œuvre, notamment ses liens avec le primitivisme et l’imagerie populaire. enfin un dernier essai est consacré à “La Fée électricité”, chef-d’oeuvre monumental de Dufy, conservé au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.
“La légèreté Raoul Dufy”, éd. Somogy, 144 pages, 2017, 25€