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Lucky Luke vegan, la dernière aventure de Lucky Luke, le cow-boy solitaire à Veggie Town, la ville végétarienne

Lucky Luke vegan, la dernière aventure de Lucky Luke, le cow-boy solitaire à Veggie Town, la ville végétarienne

28 November 2022 | PAR Ilan Lévy

Jul et Achdé reprennent le flambeau de Morris et offrent avec L’Arche de Rantanplan, leur 4e album. Le nouvel opus du duo s’intéresse aux vegans.  En effet, les derniers albums font la part belle aux communautés. “Les Juifs” dans La Terre promise, “les Français” dans Un cow-boy à Paris ou encore “les Noirs” dans Un cow-boy dans le coton.

Plus de 90 albums de Lucky Luke

Le cow-boy solitaire créé par Morris en 1947 pour l’Almanach de Spirou, en est aujourd’hui à plus de 90 albums, dont 40 scénarisés par l’immense René Goscinny, le créateur d’Astérix.
À la mort de Morris en 2001, alors qu’il était en train d’achever la série de dessins animés de son cow-boy préféré, Jul et Achdé reprennent le flambeau, toujours sans la cigarette, et offrent avec L’Arche de Rantanplan, leur 4e album.
Le nouvel opus du duo s’intéresse aux vegans.  En effet, les derniers albums font la part belle aux communautés. “Les Juifs” dans La Terre promise, “les Français” dans Un cow-boy à Paris ou encoreles Noirs” dans Un cow-boy dans le coton.

La souffrance animale vue du Far West

Dans un Far West où la condition animale n‘intéresse personne, cow-boys comme indiens, un illuminé, idéaliste, Ovide Byrde, défend les animaux et les recueille dans son ranch.
Les cow-boys et autres fermiers du Grand Ouest veulent sa peau et s’apprêtent à le pendre, soutenus par les indiens.
Heureusement, le légendaire cow-boy, qui tire plus vite que son ombre et qui ne vieillit pas, est là pour le sauver.
Il le protège et découvre dans son immense ferme un certain Rantanplan, le chien le plus bête de l’Ouest qui est tombé dans un puits.
Toujours « à l’ouest », le chien, double canin du grand frère Dalton, Averell, découvre de l’or dans la propriété d’Ovide Byrde.
Ce dernier met en place dans la ville les principes d’Henry Bergh, qui a réellement existé et qui a fondé en 1866 la première société protectrice des animaux aux États-Unis.

Tout ne se passe pas comme prévu

Tacos Cornbeed, un détrousseur de vieilles dames, en prison avec les stupides Dalton, qui font ici une courte apparition, profite de sa sortie de prison pour emmener Rantanplan rencontrer Ovide.
Il lui propose, s’associant à d’autres criminels, contre rémunération, de faire régner l’ordre vegan sur la ville.
L’anarchie écologiste s’installe rapidement dans la ville où les citoyens sont rançonnés par Tacos et sa bande, et les guerres indiennes menacent de reprendre.
Heureusement, Lucky Luke veille !

Un Lucky Luke flirtant avec le politiquement correct

Toujours jeune, le justicier qui a arrêté de fumer, il y a déjà de nombreux albums, continue à ravir petits et grands dans ses aventures américaines. Cet album évoque avec humour l’actualité, crise sanitaire et distanciation sociale, sans se départir de la tradition du cow-boy justicier.
L’album court, 46 pages, flirte bon le politiquement correct avec ses accents vegans et son soutien à la SPA. Les auteurs savent habilement montrer les dérives tant de la dictature que des idéologies écologistes promptes à emballer les foules.
Une mise en garde salutaire et drôle.

Lucky Luke, L’Arche de Rantanplan, Dargaud, Lucky comics, 46p, 11,5€

Visuel : © couverture 

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Ilan Lévy

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