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Ridley road, plongée dans le nazisme anglais des années 1960

Ridley road, plongée dans le nazisme anglais des années 1960

23 February 2022 | PAR Ilan Lévy

Canal + diffuse la courte série de 4 épisodes de la BBC Ridley Road. Un plongée dans la face cachée de l’Angleterre, portée par une interprétation impeccable…

Une si belle famille

Un enfant joue avec celle qui semble être sa mère, ils sont beaux et souriants. Le père, Coline Jordan, rentre, il sourit lui aussi, puis tous 3 font le salut nazi le bras levé.
Plongée directe dans l’ambiance de la série à Londres en 1962.
A Manchester, Vivien, une jeune fille juive timide vit paisiblement au sein de sa communauté et s’apprête à épouser Jéremie que ses parents ont choisi. Pourtant, elle n’a d’yeux que pour Jack Morris qui a mystérieusement disparu. Persuadé qu’il l’aime toujours, elle quitte sa famille très protectrice ,son père, sa mère et sa tante, une jeune rescapée des camps, pour affronter le Londres en ébullition des années 60. Sans prévenir personne, elle change de vie pour découvrir la terrible vérité.

Londres, une ville en pleine effervescence

Vivien découvre rapidement que Jack milite au parti nazi, un groupuscule violent qui s’en prend physiquement aux Juifs et brûle des synagogues. Son leader, Colin Jordan, exerce une fascination morbide sur des jeunes fanatisés qui rêvent de renverser la démocratie anglaise et y installer un régime nazi. Vivien découvre que Jack est infiltré au MNS (mouvement national socialiste) et renseigne la communauté juive avant les attaques mortelles ; la police refusant d’agir. Pour renouer avec Jack, Vivien change de vie, de nom, d’apparence et parvient à gagner la confiance de Colin Jordan, de son épouse, Françoise Dior, la nièce de Christian Dior, et de leur fils Paul, 5 ans, délaissé par ses parents. Elle risque sa vie chaque jour pour remplir sa mission et éviter les attaques mortelles des nazis contre la communauté juive de Ridley Road.

Une série à suspens

Série courte, 4 épisodes, au suspens haletant, basée sur des faits et des personnages réels, Ridley road alterne fiction et images d’archives saisissantes, notamment les grands rassemblements nazis à Londres en pleine sixties ; la bande son et les couleurs vives l’attestent. La police indifférente, voire bienveillante avec les fascistes, montre une face cachée de l’Angleterre loin de l’ambiance flower power et colorée des années 60.

Ridley road, de Sarah Solemani, avec Agnes O’Casey, Tom Varey, Rory Kinnear, Nationalité Grande-Bretagne, 4 épisodes de 52 à 55 minutes, Canal +.

visuel (c) affiche 

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Ilan Lévy

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