
“Los Fuertes” de Omar Zúñiga Hidalgo : un hymne à la mer autant qu’à l’amour
Le film Los Fuertes, qui sort demain, nous fait suivre les amours de deux jeunes hommes dans le sud du Chili.
Des amours contrariées
Lucas, un jeune étudiant de Siantago, vient passer quelques jours dans le village familial. Un village entouré d’eau, où il fait la connaissance d’Antonio, un jeune pêcheur du coin. Si tout semble d’abord sourire à leurs amours naissantes, celles-ci sont rapidement contrariées par l’homophobie d’un collègue d’Antonio et par le départ imminent de Lucas pour Montréal. Peut-être la solution serait-elle qu’Antonio accompagne son ami dans ce lointain périple ? Pas si facile, pour un amoureux de la mer.
Des obstacles intérieurs
C’est en effet la première question que pose Antonio à son amant : “Il y a la mer où tu vas ?” La réponse négative semble trancher pour lui. Le propos de Omar Zúñiga Hidalgo était de proposer un film d’amour plus qu’un film d’amours homosexuelles. En nous présentant des personnages écartelés entre plusieurs passions, il y est parfaitement parvenu. Plus, en effet, que l’homophobie du collègue d’Antonio, c’est son amour de la mer et la volonté de son compagnon de terminer ses études au Canada qui risquent d’avoir raison de leur romance.
Un hymne à la mer
Mais, c’est surtout cet amour de la mer que le réalisateur semble partager avec Antonio. De magnifiques plans larges rendent ainsi justice à cette eau presque fluorescente tant elle est scintillante. Un beau plan-séquence, notamment, nous engage à suivre des yeux un bateau de pêcheur dont les couleurs franches et le mât brillant voguent devant un arrière-plan brumeux, qui souligne par contraste l’éclat du navire et des flots.
Visuel : affiche du film