
Festival International du Film de Saint Jean de Luz : Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… Le palmarès !
Le FIF de Saint Jean de Luz s’est achevé dimanche sur une participation record depuis sa création ! Plus de 7000 entrées au Select, cinéma qui a accueilli les projections. La Cérémonie de remise des prix s’est déroulée samedi soir en présence du jury.
Par Farah Malaoui
La Cérémonie a clôturé sa correspondance amoureuse avec Une histoire d’amour de et avec Alexis Michalik et toute la troupe qui joue la pièce éponyme au théâtre depuis des années : Juliette Delacroix, Marica Soyer, Pauline Bression. Pour son adaptation au cinéma, l’auteur-acteur-réalisateur a embarqué sa bande dans une comédie dramatique, cocasse et émouvante. Comme pour conjurer le sort, la chorale d’acteurs y incarne le florilège des sentiments dans les espaces bien choisis du quotidien : la peur de l’engagement, la rupture, la maladie, la mort, la disparition de l’être aimé, la famille, le désir d’enfant. Oui c’est une comédie, oui elle est dramatique. Avec une dextérité déconcertante, Alexis Michalik parvient à nous mystifier. On prépare les mouchoirs, mais le cœur gonfle et les larmes se massent sans parvenir à franchir la paupière… Car en fait, on rit à intervalle régulier ; et on se sent narquois et léger. Alexis Michalik a réussi à transformer un récit de névroses et de douleurs en un hymne à la vie et à l’amour. Beau final de festival !
Bien sûr, maintenant que c’est fini, on peut toujours réfléchir a posteriori au fil rouge tissé par la programmation de ce rendez-vous annuel. En ouverture, Une comédie romantique nous amenait à questionner le désir de retrouver -exactement là où on l’a laissée- l’amour d’une histoire qu’on a cassée ; alors que le film de clôture : Une histoire d’amour nous interroge sur comment chérir ce qu’il reste d’amour lorsque tout est ravagé.
Tout au long de la semaine, le thème du choix est posé avec l’urgence de reprendre sa vie en main. La sélection du festival nous a montré la « liberté » dans tous ses films. Que ce soit dans Harka, ou Butterfly Vision, les prix d’interprétation ont été décernés à des acteurs sublimes qui nous ont transmis la fragilité de leur destin contrarié. Dans Amore mio et Alma viva, le fil du bonheur est brutalement sectionné, mais le choix du deuil est impossible. Le film Les engagés nous force à choisir quel danger nous semble le plus périlleux dans notre société. Et enfin avec Nos soleils, c’est le choix de défendre jusqu’au dernier rayon de la saison, un monde agricole menacé de disparition.
« Alors que la fréquentation des salles peine à recouvrer sa jauge d’avant covid, les festivals affichent une santé de fer » nous confiait en début de festival, Patrick Fabre son Directeur artistique. Et de mettre en garde sur la digitalisation du cinéma avec les plates-formes qui modifient les modes de consommation : « les festivals sont un maillon essentiel de l’industrie du cinéma qu’il faut soutenir » sous peine de voir disparaître les salles. Si le cinéma témoigne de notre époque, écoutons son cri de liberté et ne nous privons pas du choix d’aller au cinéma. Vive le Cinéma, et Vive les Festivals !
***
Les prix d’interprétation Masculine, parrainé par le conseil départemental
Adam Bessa dans Harka de Lotfy Nathan
Les prix d’interprétation Féminine, parrainé par Joacasino
Rita Burkovska dans Butterfly vision de Maksym Nakonechnyi
Prix du jury JEUNES, parrainé par Porusus
Guillaume Gouix pour la réalisation de Amore Mio
Mention Spéciale pour Cristèle Alves Meira pour la réalisation de Alma Viva
Prix du Public, parrainé par France TV
Emilie Frèche pour la réalisation de Les engagés
PRIX SFCC de la critique
Carla Simon pour la réalisation de Nos soleils
Prix de la Mise en Scène
Carla Simon pour Nos soleils
Grand Prix, parrainé par Blue Efficience
Le réalisateur Maksym Nakonechnyi pour Butterfly Vision
Mention Spéciale pour Cristèle Alves Meira pour Alma Viva
Prix du Public, parrainé par France TV
La réalisatrice Emilie Frèche pour Les engagés
****
La Cérémonie de Remise des prix du court métrage a eu lieu jeudi 6 octobre au cinéma le Select, à la suite des projections
Prix du Public Court métrage
Le réalisateur Johann Dionnet pour Je joue Rodrigue
Prix du Jury Jeune Court métrage, parrainé par Porusus
Le réalisateur Zoel Aeschbacher pour Fair Play
Prix de la Révélation ARDA Court métrage
Mara Taquin dans Toutes les deux
Prix du Jury du Festival Court métrage
Le réalisateur Zoel Aeschbacher pour Fair Play
***