
Deauville, jour 2: Puzzle séduit le public
C’est sous un ciel toujours radieux que ce premier dimanche de compétition a eu lieu, suivi avec attention par les cinéphiles malgré la tentation formidable d’aller à la plage. Et entre Nancy, Puzzle et Whitney, l’on peut affirmer que le menu de la journée était riche en portraits de femmes.
La matinée a commencé avec à projection de Nancy, de Christina Coe, en présence de l’équipe du film. L’héroïne est une trentenaire qui vit dans la tête d’artistes tandis qu’elle vit chez ses parents. L’histoire d’une fille abandonnée par ses parents la trouble et mélange les frontières entre fiction et réalité. Un portrait ambigu filmé d’une main sure.
L’autre film de la compétition de la journée était Puzzle de Marc Turtletaub (a qui l’on doit comme producteur : Tout est illuminé et Little Miss Sunshine). Portrait d’une desperate Housewife qu’un Puzzle vient réveiller de sa torpeur d’esclave, pour la mettre sur les rails d’une compétition. Mondiale auprès d’un partenaire indien, le film suit un scénario redoutablement efficace. Vous entendrez certainement de plus en plus parler de l’actrice, Kelly MacDonald qu’on a découverte dans Broadwalk Empire. Et le film colle si bien les morceaux, que le public pourrait l’adouber. Sortie française prévue prochainement chez Bac Films.
La fin d’après-midi a été marquée par l’excellent documentaire de Kevin Macdonald : Whitney. Présenté à Cannes (lire notre article) et prévu sur nos écrans pour le 5 septembre chez Arp, le film est un autre portrait de femme, une star, depuis la coulisse.
Malheureusement, nous n’avons pas pu assister à l’hommage à Kate Beckinsale, Deauville Talent Award cette année et à la projection de Love & Friendship de Whit Stillman où elle joue la lady Susan Vernon de Jane Austen.
Nous quittons Deauville tristes de manquer la suite du programme, notamment l’hommage à Morgan Freeman, la suite de la compétition, L’avant-première du nouveau film de Jaques Audiard et le violon de Renaud Capucon annoncé pour la clôture. Le 44e Festival du Film Américain de Deauville continue jusqu’au 9 septembre. Et le programme est là.
Visuels : le port de Trouville (c) Yael Azoulay et compétition officielle : Yh