
Cannes, Un certain regard : “Bull” de Annie Silverstein, une plongée dans le Texas profond en ouverture
C’est une réalisatrice américaine qui ouvre avec son premier long-métrage la section Un certain regard du 72e festival de Cannes. Tissé autour d’une rencontre improbable et nous plongeant dans le monde du rodéo, Bull nous dépayse sans vraiment nous toucher.
La jeune Kris (Amber Havard) arrive à 14 ans livrée un peu à elle-même : elle s’occupe de la petite sœur, fait les piqûres d’insuline de sa grand-mère et va voir sa mère au parloir de la prison. Elle-même très rebelle, Kris fait effraction chez son voisin, Abe (Rob Morgan) et détruit son poulailler. Pour éviter la maison de correction, elle fait du ménage chez lui et découvre alors tout un monde : celui du rodéo où Abe est maître, mais en passe d’être déchu…
De belles images et une magnifique performance de la jeune Amber Havard rendent le film doux, même si la plongée dans le Texas est très pauvre est saturée de scènes très attendues, d’enchaînements invraisemblables et de poncifs à peine policés dans les dialogues.
Beau, mais trop peu décalé pour vraiment nous saisir, même si l’on salue la subtilité de l’évocation des rapports blancs/noirs dans cette Amérique profonde, brutale et en même temps étonnante d’alliances et de synergies.
Bull, de Annie Silverstein, avec Amber Havard, Rob Morgan, Yolonda Ross, USA, 2019, 109 minutes.
Visuel : Invisible Pictures
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