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« Songlines » Mythologie du continent australien au Musée du Quai Branly

« Songlines » Mythologie du continent australien au Musée du Quai Branly

28 May 2023 | PAR quentin didier

A travers le récit mythologique des « Sept Sœurs », l’exposition « Songlines, chant des pistes du désert australien » participe à sauvegarder l’histoire et la culture des populations natives et autochtones du continent sauvage. Jusqu’au 2 juillet le Musée du Quai Branly accueille ce parcours où les textes, peintures, et autres créations artisanales nous transportent aux confins du désert de l’Australie.

La légende des Sept sœurs est une pierre angulaire de l’histoire australienne. Poursuivies par un dangereux sorcier capable de se métamorphoser pour surprendre ses proies, ces fameuses sept sœurs dessinent par leurs voyages les paysages de cette immensité aride et abrupte.

La voix des peuples autochtones

Cette mythologie, transmise depuis des siècles sous diverses formes, est fondatrice de la culture aborigène. Les « Songlines » peuvent être ainsi comprises et interprétées comme des savoirs ancestraux propres aux populations du continent, comme une topographie matérielle et immatérielle de l’immensité du désert australien. Ce sont d’ailleurs des individus de ces populations autochtones qui insufflent le projet qui fera naître cette exposition. Soucieux plus que tout de sauvegarder ces pans de civilisation aussi riches qu’uniques, les « ainés » Anangu des terres du centre du pays créent en 2010 l’esquisse sur laquelle travaillera la commissaire de l’exposition Margo Neal, conservatrice au National Museum of Australia.

En résulte un parcours immersif à travers un monde aborigène aussi tangible que mythologique mené par des centaines de peintures, de photographies, et d’artefacts à la formidable puissance évocatrice. Si l’exposition « Songlines » nous plonge dans des songes intérieurs attisées par cette mythologie débordante, elle nous fait tout autant prendre conscience de l’importance de sauver et sauvegarder les différentes populations autochtones à travers le monde. Au cœur de cette époque il semble alors convenir de la nécessité de ne pas laisser mourir, non pas seulement des cultures diverses qui ont traversé le globe et les âges, mais bien la mémoire collective de toute notre civilisation.

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quentin didier

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