Marché de l'art
Une toile du peintre indonésien Raden Saleh mise aux enchères à Vannes

Une toile du peintre indonésien Raden Saleh mise aux enchères à Vannes

Samedi 26 janvier 2019 à Vannes, Maître Jack-Philippe Ruellan proposera à la vente une toile du peintre indonésien Raden Saleh. Estimée à plus de 60 000 euros, elle dévoilerait un portrait du romancier russe Alexandre Pouchkine.

 

Un an après avoir adjugé à 7,2 millions d’euros une toile de Raden Saleh, Maître Jack-Philippe Ruellan présente à la vente un portrait du peintre indonésien estimé à plus de 60 000 euros. « Elle provient de la collection d’un couple résidant en Grèce, détaille Delphine Kahl, collaboratrice de la maison de ventes Ruellan, dans le magazine des enchères. Ils avaient ce tableau depuis longtemps dans leur famille et ils ont sollicité Maître Ruellan après avoir vu l’enchère exceptionnelle enregistrée en 2018. »

 

Un portrait d’Alexandre Pouchkine ?

Proche des portraits de Delacroix ou Ary Scheffer, la toile révèle à travers des coups de pinceau vigoureux un portrait expressif au style romantique. « Nous pourrions y reconnaître le visage du célèbre écrivain et poète russe Alexandre Sergueïevitch Pouchkine (1799-1837), explique Maître Jack-Philippe Ruellan. Les yeux d’un bleu presque vert, les cheveux bouclés et les favoris évoquent les portraits contemporains que brossèrent Vassili Tropinine, Oreste Kiprensky ou Pyotr Fyodorvich Sokolov. » Raden Saleh n’a jamais rencontré le romancier. Mais il aurait pu s’inspirer des gravures qui circulaient alors pour peindre ce portrait posthume.

 

Raden Syarif Bastaman Saleh (1811 ou 1814 – 1880), “Portrait présumé d’Alexandre Pouchkine”, sur sa toile et son châssis d’origine, signée et datée à droite “Raden Saleh 1841”, 59 x 52,5 cm. Estimation : 60 000 – 80 000 euros.

 

Un tableau du “Delacroix indonésien”

Raden Saleh est sans nul doute le plus grand peintre indonésien du XIXe siècle. D’origine aristocratique, il fut formé en Europe, au temps où l’Indonésie comptait parmi les colonies néerlandaises d’Asie du Sud-Est, contrôlées par les Pays-Bas. A La Haye, il fut l’élève du peintre de genre et portraitiste Cornelis Kruseman. Auprès de lui, il adopta un néoclassicisme académique, avant de préférer un style plus romantique lors de son séjour à Dresde entre 1939 et 1845, période durant laquelle il peint ce tableau.

 

Une estimation comprise entre 60 000 et 80 000 euros

Les toiles de Raden Saleh intéressent particulièrement les collectionneurs originaires d’Asie du Sud-Est. En témoigne, La Chasse au taureau sauvage acquise en 2018 par un groupe de collectionneurs indonésiens, désireux de faire revenir l’œuvre dans son pays d’origine. Ce portrait, au sujet plus européen, devrait toutefois attirer davantage les collectionneurs originaires d’Europe ou de Russie. Il est estimé entre 60 000 et 80 000 euros.

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Diane Zorzi du magazine des enchères

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