
Robert Ménard condamné à 2000€ d’amende pour provocation à la haine
Le maire de Béziers a été condamné hier par le tribunal correctionnel à verser 2000€ d’amende suite à ses propos stigmatisants à propos des élèves musulmans des écoles de sa ville.
Le proche du FN avait fait polémique en septembre dernier avec la publication d’un tweet annonçant un “grand remplacement” dans les salles de classe. Robert Ménard était également poursuivi pour “provocation à la haine” en raison de ses propos tenus sur LCI le 5 septembre : “Dans une classe de centre-ville de chez moi, 91 % d’enfants musulmans. Évidemment que c’est un problème” .
#rentreedesclasses : la preuve la plus éclatante du #GrandRemplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe. ..
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 1 septembre 2016
La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict hier et a condamné le maire de Béziers à payer 2000€ d’amende et a également accordé entre un euro symbolique et 1000€ de dommages et intérêts et 1000€ de frais de justice à sept associations antiracistes s’étant portées parties civiles, dont la LICRA, la Ligue des Droits de l’Homme et la Maison des Potes. Pour rappel : la “provocation à la haine” est passible d’1 an d’emprisonnement et de 45 000€ d’amende.
.@SamuelThomas75 ” Nous ne comprenons pas pourquoi Robert Menard n’a pas été condamné à une peine d’inéligibilité” pic.twitter.com/Hl7FnVY3J1
— Maison des Potes (@maisondespotes) April 25, 2017
Le maire de Béziers n’en est pas à sa première polémique. En mai 2015, il avait fait scandale en déclarant qu’il y avait “64,6% d’élèves de confession musulmane dans les écoles publiques de Béziers“, précisant que ces estimations étaient basés sur “les chiffres de la mairie” . Une enquête avait alors été ouverte sur l’éventuelle illégalité des fichiers, celle-ci a été classée sans suite.
Ne comprenant pas pourquoi ces propos choquent, l’élu conteste vigoureusement cette condamnation et fait “évidemment appel” de la décision.
C’est une décision de circonstance. Si dire ce que l’on voit est un délit… Je fais évidemment appel. https://t.co/MyccGHU1gN
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 25 avril 2017
Dire la réalité c’est mon job d’élu. Je décris, je ne juge pas ! https://t.co/caRSJz6RPl
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 25 avril 2017
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