Actu
L’oeuvre de Bansky en hommage aux victimes du Bataclan a été volée

L’oeuvre de Bansky en hommage aux victimes du Bataclan a été volée

28 January 2019 | PAR Lou Baudillon

Samedi 26 janvier, l’oeuvre de Bansky que l’on pouvait apercevoir sur l’une des portes du Bataclan a été volée. Elle signifiait un hommage de l’artiste aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.

 

Les gérants de la salle de spectacle du Bataclan ont déclaré samedi la disparition de l’oeuvre que le street-artiste anonyme Bansky avait laissé en juin dernier sur l’une des porte de secours du bâtiment. Celle-ci, représentant une femme endeuillée peinte au pochoir, était un hommage aux victimes des attentats du Bataclan. Son emplacement était proprement significatif étant donné qu’il s’agissait d’une porte de secours par laquelle de nombreuses victimes avaient réussit à s’enfuir lorsque les terroristes ont fait irruption dans la salle. Son vol laisse les organisateurs indignés : “L’oeuvre de Banksy, symbole de recueillement et appartenant à tous, riverains, parisiens, citoyens du monde, nous a été enlevée” déclarent ils sur le compte Twitter du Bataclan.

 

 

Pourtant, le “décrochage” des oeuvres de l’artiste britannique semblent être de plus en plus commun tant la côte de l’artiste prend de la valeur sur le marché de l’art. En quelques années, ce sont près d’une quinzaine d’oeuvres qui ont été dérobées de leur lieu d’accrochage. Cela étant, la question du droit de propriété sur une oeuvre de street-art se pose toujours en encore : celle-ci étant par son existence même illégale, elle n’est donc pas certifiée et n’appartient à personne. Et malgré le fait que l’artiste ait mis en place un service de “contrôle” pour la vente des oeuvres, la question se pose d’une part dans l’aspect de la propriété (matérielle) du support de l’oeuvre, et d’autre part dans celui la propriété de l’artiste. En effet, le propriétaire du mur où l’oeuvre est placée a le droit de la retirer ou de l’effacer mais ne peut l’exploiter ni la vendre sous peine que l’artiste fasse entendre son droit de propriété morale. Dans le cas du Bataclan donc, celui qui a dérobé l’oeuvre a volé le propriétaire du mur et non Bansky lui même. Cependant, s’il manifeste l’envie de l’exposer ou de la vendre, il sera dans l’illégalité. Si non? Rien n’établit un vol d’oeuvre d’art, il s’agit d’un vol d’une porte de la salle… 

 

Visuel : ©CC

L’ours qui cache la forêt, le nouveau roman de Rachel Shalita.
Le mystère Vivian Maier à la galerie Les Douches
Lou Baudillon

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration