
Le journal Le Progrès accusé d’incitation à la haine raciale
Le journal Le Progrès a publié le 22 avril, une infographie au titre glaçant : “Délinquance : à chacun sa spécialité” qui répertorie les actes de délinquances dans le Rhône en fonction de la nationalité.
“Cette publication vient nourrir les préjugés portés à l’égard de certaines nationalités” a déclaré l’UEFJ. Le journal s’est attiré les foudres d’SOS Racisme, du MRAP et de pas mal d’articles assassins dans la presse.
Le Syndicat National des Journalistes a titré son communiqué “la nausée et les mains sales”, dénonçant des pratiques peu déontologiques : “S’appuyant sur un rapport national de la police judiciaire, mais pas sur de véritables statistiques par nationalités, qui sont interdites, le sujet ainsi traité donne l’impression d’un raisonnement de type « café du commerce », qui ne pouvait que prêter le flanc à la polémique. Les journalistes du Progrès se seraient bien volontiers passés de ce « bad buzz », couronné par le tweet de félicitations du vice-président du FN : « Bravo au Progrès de faire son travail et de rappeler l’impact de l’immigration massive sur tous les types de délinquance ! »
Grace au Progrès,vous apprendrez que les putes sont “africaines”, les voleurs “roms”, que les automates bancaires sont la cible des “groupes des cités marseillaises”. Une classification “nationale” totalement normative. Le rédacteur en chef du journal Xavier Antoyé a déclaré à l’AFP “En décembre dernier, le ministère de l’Intérieur a publié une enquête du même type sur laquelle tous les médias ont fait leur une. Nous sommes donc un peu abasourdis par ce déferlement sur les réseaux sociaux et ce qui nous désole, c’est la surexploitation d’une maladresse lexicale“. Pas de regrets donc. Des plaintes sont en cours de dépôt pour incitation à la haine raciale.
Visuel : © Le Progrès