
La république pleure Maurice Agulhon
L’historien Maurice Agulhon est mort à l’age honorable de 88 ans. Quelle ironie pour celui qui a tant interrogé la République et ses symbole de partir en pleine “Gréve des électeurs” pour reprendre la formule d’Octave Mirbeau.
L’histoire de France et sa traduction visuelle par ArchivesADA
Des campagnes à la ville, tel a été le parcours de l’historien né à Uzès qui a commencé sa carrière en interrogeant la notion de sociabilité, parmi les ouvriers (Une ville ouvrière au temps du socialisme utopique. Toulon de 1815 à 1851, 1970) et au village (La République au Village, 1970) avant de s’intéresser aux icônes de la République, essentiellement Marianne. (Marianne au combat, 1979, Marianne au pouvoir, 1989, Les métamorphoses de Marianne, 2001)
Il s’est éteint le 28 mai dernier, laissant derrière lui une somme éclairant les institutions de la République. Il fut professeur au Collège de France et y a tenu la chaire d’histoire contemporaine. Formé à l’ENS, il a enseigné en lycée puis à la faculté d’histoire d’Aix en Provence.
L’historien français Maurice Agulhon, professeur au Collège de France, est mort, mercredi 28 mai, à l’âge de 88 ans. Spécialiste de l’histoire contemporaine, il était l’un des plus grands connaisseurs des institutions de la République.
Élève de l’Ecole normale supérieure, il a d’abord enseigné en lycée avant de rejoindre la faculté, à Aix-en-Provence puis à l’université Panthéon-Sorbonne. Il a été professeur au Collège de France de 1986 à 1997, où il a tenu la chaire d’histoire contemporaine.
Son dernier ouvrage, très actuel, Histoire et politique à gauche a été publié chez Perrin en 2005.