
La mémoire du théâtre populaire, Melly Puaux, s’est éteinte
Elle avait ardemment contribué à honorer la mémoire de l’homme de culture Jean Vilar. Melly Puaux s’en est ainsi allée à l’âge de 77 ans, le samedi 2 janvier dans sa demeure en Lozère. Femme de lettres et ancienne comédienne, elle participa également à l’essor du festival d’Avignon aux côtés de son mari Paul Puaux.
Le théâtre dans l’âme
La passion des planches a frappé Melly Puaux – née Touzoul – dès son adolescence. En effet, c’est au lycée Louis Legrand à Paris qu’elle fit ses premiers pas dans la troupe fondée par deux grands comédiens et metteurs en scène : Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent. Puis, en 1967, elle descendit à Avignon où elle devint la secrétaire permanente du célèbre festival éponyme. C’est là qu’elle rencontra Paul Puaux (elle l’épousera en 1977). Tous deux participèrent activement au rayonnement du festival d’Avignon ainsi qu’à son intention originelle : un théâtre populaire, riche en petites histoires et aventures humaines à raconter. C’était d’ailleurs ce qu’on retenait très souvent de Melly Puaux qui, jusqu’à ses dernières années, était toujours présente pour partager son savoir et ses anecdotes inépuisables.
Un dévouement sans limite
Dévouée au festival d’Avignon mais aussi et surtout à son créateur Jean Vilar, Melly Puaux entreprit d’honorer sa mémoire lorsque cet artiste aux multiples casquettes s’éteignit en 1971. Accompagnée de son mari, elle fonda l’association Jean Vilar en 1972. Peu de temps après, une Maison dédiée à son nom vit le jour, résultant d’une alliance entre l’association, la Bibliothèque nationale de France et la Ville d’Avignon. Ce lieu devint – dès son ouverture en 1979 – un lieu mêlant expositions, archives (iconographiques et audiovisuelles), espaces de recherches, de rencontres ou encore d’animation pour les plus jeunes. De par cette volonté à entretenir le flambeau du théâtre populaire, Melly Puaux a su transmettre avec brio toute un pan de l’histoire culturelle du pays.
Après avoir passionnément honoré la mémoire de Jean Vilar, pourquoi ne pas faire de même avec Melly Puaux ? Ainsi le flambeau ne s’éteindrait jamais, permettant à l’héritage du théâtre populaire de continuer à briller sous le soleil d’Avignon.
Visuel : © Laetitia Larralde