Fidel Castro, le tyran qui n’aimait pas le rock est mort

26 November 2016 | PAR Jean-Christophe Mary

L’icône révolutionnaire cubaine,Fidel Castro est mort, vendredi soir, à La Havane à l’âge de 90 ans. Une page se tourne pour l’île et pour le monde libre.

C’est par Raul Castro, le frère de Fidel Castro que la nouvelle est tombé hier soir lors d’une allocution à la télévision cubaine. Dès son arrivée au pouvoir en 2006, Raul Castro avait commencé à tourner progressivement la page des années Fidel Castro en instaurant un nouveau régime et de nouvelles mesures économiques destinées à sauver Cuba du marasme économique, notamment à l’ouverture au tourisme de masse. Fils d’un grand propriétaire terrien d’origine espagnole, Fidel Castro avait tenu le peuple Cubain d’une main de fer et défié la superpuissance américaine pendant plus d’un siècle.

Chef d’état et vrai dictateur, il aura résisté à 11 présidents américains et survécu à plusieurs dizaines de tentatives d’assassinat.

Célèbre pour ses coups d’éclats et ses discours fleuves, mais aussi pour sa barbe, ses tenues militaires verts olive et ses cigares légendaires, sa politique fût le symbole de la lutte contre l’impérialisme américain. En même temps, le Lider Maximo restera aux yeux des milliers d’exilés cubains, ce tyran en matière droits civiques et de libertés.

En mars 2016, les Rolling Stones donnaient un concert à la Havane et Barack Obama était le premier président américain à visiter l’île depuis 88 ans. C’est dire. Durant toute sa dictature, Fidel Castro avait banni le rock et il n’y avait jamais eu de grand concert. Pour la population qui a vécu les privations, l’annonce de sa mort est aujourd’hui un moment libérateur fort, témoins ces scènes de liesses qui ont eu lieu ce matin à Miami.

Miami : les rues en liesse après l’annonce de la mort de Fidel Castro https://t.co/6U83V44NPy @Complex_News pic.twitter.com/VjtuFlsBUg

— L’important (@Limportant_fr) 26 novembre 2016