
Booba et les NFT, le monde parallèle de la cryptomonnaie
Le concert au Stade de France du célèbre rappeur Booba était diffusé en live gratuitement ce samedi 3 septembre, à la condition qu’on possède des NFT de l’artiste. Au fond, que veut dire ce nouveau business ?
Un marché qui s’envole
Rappelons-le, un NFT, mot qui va figurer dans le Larousse 2023, est un certificat d’authenticité qui stipule que vous êtes le propriétaire d’un objet possédant une identité numérique. Vous êtes alors propriétaire d’une ligne de codes qui mène à cet objet. Depuis 2020, le marché des NFT dits “artistiques” se développe à une vitesse folle.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Booba surfe sur ce marché. Il a commencé en novembre 2021 par proposer 25 000 NFT donnant accès à son nouveau single TN en avant-première. Les ventes de NFT du rappeur lui auraient en tout rapporté 150 ethers, soit près de 600 000 euros. L’ether fait partie des crypto-monnaies (comme le bitcoin) avec lesquelles ont peut acheter des NFT.
Une chute promise
Les crypto-monnaies sont toujours la cible des moqueries des internautes et ce surtout maintenant que leur cour est en chute libre depuis mai dernier. En effet, bien que de nombreux artistes respectés s’y mettent (Marina Abramovic, David Lynch et le groupe Interpol…), ce marché reste profondément instable et en marge. Le NFT du premier tweet du fondateur de Twitter, Jack Dorsay, qui s’était vendu à 3 millions de dollars, n’en valait plus que 29 en avril.
Il n’y a pas seulement le cour instable de la crypto-monnaie qui inquiète. Ce grand terrain de jeu numérique est aussi la porte à de nouvelles méthodes d’arnaques. Les sociétés de paris s’inquiètent de ce marché peu réglementé, où entre autres, les problèmes d’addiction possibles sont rarement évoqués.
Booba ayant fortement dénoncé récemment les méthodes de nombreux influenceurs, les accusant d’escroqueries, on peut s’interroger sur la place grandissante qu’il accorde aux NFT dans sa promotion.
Visuel : ©Arnaud.scherer – Creative Commons