
Les vernissages de la semaine du 15 février
Cette semaine, les galeries nous exposent aux grands espaces. Laissez-vous guider par la ligne serpentine d’une, et étendez le regard sur les routes américaines à perte de vue d’un autre. L’art est une promesse de voyage; ne vous l’a t-on jamais dit ?
Rémi Noël, “Dear America”
Conçu comme une adresse mutine aux Etats Unis, cette exposition à la Galerie Thierry Bigaignon présente un nouveau regard. Rémi Noël devint photographe sur le tard, un peu comme ça. Non pas par erreur mais plutôt par un beau hasard. Il photographie ce qu’il l’interpelle seulement, et en fait des images au langage concis et à l’humour précis. Il compose les images de ce studio grandeur nature qu’il découvre dans l’Ouest Américain, les pense parfois des semaines avant de trouver l’agencement parfait, celui qui d’un coup d’oeil laisse entrevoir tout un monde.
Où: Hôtel de Retz – Bâtiment A, 9 rue Charlot, 75003 Paris
Quand: du 18 février au 3 avril
Christian Sorg, “Surgissements”
Plongez dans l’abstraction à la Galerie Dutko. Né dans les années 70, Christian Sorg a formulé son art en même temps que les peintres initiaient un retour abstrait au support, à la matière. Héritier des débuts de l’abstraction, Christian Sorg associe le seul fait de peindre à une forme d’expression. Les gestes sont amples, la matière étirée, la couleur mobile. Ses toiles, en de larges dimensions favorisent une forme d’immersion rêveuse dans son univers.
Où: 4 rue de Bretonvilliers, 75004 Paris
Quand: du 20 février au 4 avril
Etre différent et unique
Le Centre LGBTQI+ a invité l’artiste à exposer ses croquis, toiles et dessins. Anne Malvy dessine tous les corps. L’expression singulière d’une pose est retranscrite par son trait tourbillonnant. Les corps sont parcourus de réseaux entremêlés, qui les lient entre eux et les rendent vibrants. Anne Malvy ne dessine uniquement d’après nature, en l’occurrence des êtres humains. Elle dit utiliser le dessin pour faire laisser s’exprimer ce qui ne passe pas par les mots. Chacun est unique et différent, voilà ce que montre le dessin toujours recommencé de ces corps multiples.
Où: Centre LGBTQI+, 63 rue Beaubourg Paris 3
Quand: du 18 février au 27 mars
Carole Rivalin à la Galerie Oniris
Carole Rivalin travaille la ligne comme une trace dynamique. Ses compositions jouent sur la géométrie, et interrogent la notion d’espace. Un trait peut-il ouvrir la page sur une profondeur ? La ligne abstraite peut-elle conférer au plan une autre dimension ? Carole Rivalin présente à la Galerie Oniris ses travaux récents, fruits de cette longue année d’immobilité passée. Carole Rivalin a trouvé le substitut au déplacement; avec la couleur et ses lignes serpentines elle voyage sur le motif cartographique; ponts, routes, rivières parcourus sont marqués, jusqu’à ce que peu à peu s’effacent le relief, la carte, le paysage.
Où: Galerie Oniris, 38 Rue d’Antrain, 35700 Rennes
Quand: du 20 février au 3 avril
crédit visuel : © galerie Thiery Bigaignon, Rémi Noël “Dear America”