
Sopico fait tanguer le bateau du Flow
Sopico se produisait vendredi soir au Flow, à Paris. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’est donné et qu’il a retourné cette jolie scène tamisée qui flotte sur la Seine. Pour cela, il fallait de l’énergie, du talent et un public à la hauteur.
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La 75e Session jouait à domicile devant une foule en moyenne à peine majeure où la mixité était respectée. Pas d’échauffement pour l’équipe parisienne : le Dojo Klüb a ouvert le bal, composé de Sanka, Vesti et Hash24. D’entrée, ça rap fort… Une vingtaine de minutes a suffi à réveiller un public timide. Le trio conclut la 1ère partie sur un pogo au milieu de la foule. Puis Sopico est arrivé pour livrer un show complet, de 2 heures, admirablement backé par Hash24.
Le rappeur du 18e a capitalisé cette fougue en exploitant au mieux son album Yë qui associe bangers et morceaux plus planants. Robotique a fonctionné à merveille, porté par un public qui donnait de la voix. Entre pogos et chant, Sopico en a profité pour jouer collectif. En plus du DojoKlub, la foule a pu profiter, entre autres, des prestations de Sheldon, Limsa et même Népal ! La 75e Sess’ a été fidèle à sa réputation de bêtes de scène. Ils ont su apporter toujours plus d’énergie à une salle en feu.
Et lorsque l’on pensait avoir tout vu, le rappeur a demandé le silence et a sorti sa guitare. Connu pour exceller dans ce style minimaliste guitare/voix, il a plongé cette salle intimiste dans une harmonie parfaite. L’apothéose fut atteinte quand il a entamé les premières notes d’Etrange enfant où une vraie connexion avec le public a opéré. Il signe un sans-faute pour ce rendez-vous parisien, face à un public connaisseur et réceptif.
Texte et visuel : Mathieu Michel