
Synesthésie, Pop culture et vent de génie avec Harmony Korine au Centre Pompidou
Ce vendredi 6 octobre 2017, l’enfant terrible qui avait signé le scénario de Larry Clark Kids alors qu’il avait 18 ans était présent pour la rétrospective et l’exposition que lui dédie le Centre Pompidou. Alors qu’on n’avait pas assez entendu parler du réalisateur depuis l’épique Spring Breakers (2012, lire notre article), l’on découvre d’autres aspects de son travail avec ses toiles et ses installations.
Un événement qui se répercute aussi dans sa galerie historique à Paris : chez Agnès B, rue du Jour, tandis qu’avec un collier de barbe et un faux air assagi l’artiste multi-facettes se trouve désormais représenté par Gagosian.
A noter : Harmony Korine est là tout le week-end et parlera de son parcours, dimanche 8 octobre à 17h, dans la petite salle du Centre Pompidou. A suivre en direct votre canapé, ici.
Avec Harmony Korine, jusqu’au 5 novembre le sous-sol du Centre Pompidou apparaît à la fois comme une piste de skate et un Hall ouvert à tous les vents de son génie noir et multiple. Alors que les cinémas du Centre vont permettre de redécouvrir ses cinq longs-métrages, des courts et certains de ses clips (pour Rihanna, Catpower, Bonnie Prince Billy, les Black Keys…) ou pubs (Black Opium, Dior Addict…), l’exposition invite à découvrir des toiles assez noires et expressionnistes, parfois en surélévation ou posées à l’oblique, des installations vidéos assez intenses (Les trois volets du son Journal d’Anne Frank PT II, 1997) et des installations avec ses obsessions : la figure pop et fantomatique de Macaulay Culkin, la culture porno, les couvertures de VHS, les skateboards graphés customisés et l’existence de liens fantomatique et chahutés.
Plus on se promène chez Korine comme dans un grand laboratoire qui est une chambre d’adolescent finalement pas si mal rangée plus l’on se dit qu’on a affaire à un génie dérangeant (plus que dérangé) et total. Une belle claque et une ballade au plus profond de la face cachée de l’iceberg.
Tout le programme du Cycle Harmony Korine, ici.
visuels : photos de l’exposition (c) YH