Dialogue métaphysique de la matière entre Anish Kapoor et James Lee Byars
La galerie Kamel Mennour ouvre ses espaces pour un dialogue de relief et de matières sculptées entre Anish Kapoor et James Lee Byars. 20 ans les séparent, l’un est né à Bombay puis vit à Londres, l’autre est né aux Etats-Unis, mort au Caire en 1995, leurs œuvres habitent l’espace fragiles, spirituelles.
Foule au vernissage chez Kamel Mennour, passionnés d’art, branchés, « ultra-lookés » en tous genres, collectionneurs se croisent entre les œuvres.
Fascinés, happés, les visiteurs se laissent envoûter par les œuvres, tentent de méditer.
Quatre œuvres pour chaque artiste, de la matière vive, organique, un recueillement possible, la beauté de l’existence, la fragilité de l’être, la puissance de l’objet, posé là, unique, visible et multiple, l’éternité peut-être.
Chaque œuvre mérite un temps propre, un arrêt égoïste sur chaque sculpture, un langage solitaire, universel et vital.
Certains parleront de force mystique, d’apparition par transparence, l’âme serait-elle saisissable ? Une conversation à l’unisson, le choc des matériaux opère et permet d’inventer sa propre histoire.
Les méandres d’une résine semblable à la chair, l’os, le muscle, les viscères, le marbre blanc, raide et lisse, figé, saisi comme la mort. Un globe d’or, des reflets multiples, un drap d’or pareil à la palette d’un peintre, le gigantisme en plus rencontrent le brut ciment. De métaphysiques sculptures figent l’air en matière, sulfures à suivre, la réflexion de la lumière offre de nombreux possibles, l’œil, les sens et l’abstraction créent leur propre espace personnel.
Les deux espaces de la galerie Kamel Mennour sont comme toujours réinventés et permettent à chacun de rencontrer l’art avec simplicité seul, à plusieurs, en famille et surtout avec les enfants qui adorent les jeux de matières et ne sont pas encore contaminés par l’envie de comprendre, d’expliquer, de mettre des mots ou des images communes absolument figuratives.