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Solidays Jour 3 :  let’s be rock’n’roll pour cette dernière journée !

Solidays Jour 3 : let’s be rock’n’roll pour cette dernière journée !

25 June 2018 | PAR La Rédaction

Solidays célèbre ses vingt ans cette années, en étroite collaboration avec son fondateur Luc Barruet. Un  festival qui a de la gueule, et de véritables artistes, à proprement parler. Soleil et bienveillance sont incontournables sur l’hippodrome de Longchamps. 

Par Agnès Polloni et Solène Paillot

La conférence de presse de clôture des Solidays a eu lieu le dernier jour, l’occasion de poser des chiffres et un bilan annuel du festival face à la presse. Luc Barruet, son fondateur et ancien président de Solidarité Sida souligne avec joie qu’il est : “Ravi, charmé par cette vingtième édition.” La météo fut très clémente tout au long de ces trois jours, un point essentiel qui a contribué à la bonne humeur générale. Les records de fréquentations sont aussi une très bonne nouvelle, puisque Solidays 2018 a réussi à totaliser 212 000 festivaliers, et les chiffres sont encore au stade d’estimation, puisque des places se vendaient le Dimanche même, pour cette dernière journée. Une visite officielle a également permit d’établir un dialogue social et institutionnel, qui n’est pas des moindres : Brigitte Macron s’est rendu à l’Hippodrome, durant une heure et demi, discutant du festival et de sa cause de sensibilisation contre le Sida. “Elle s’est montrée très intéressée par les questions de sexualité chez les jeunes” ajoute Luc Barruet, après les nombreuses réformes sur la question, il est primordial de songer aux solutions de repli en cas d’infection. Il se pourrait même que chez les bénévoles “débuts-fins” qui participèrent à l’installation et au démontage de tout le site, ait crée des vocations  à en croire le fondateur, plein d’enthousiasme pour ces générations, tout comme l’est Maitena Biraben et Bruno Delport, l’actuel président de Solidarité Sida, sourire aux lèvres s’est aussi exprimé :” C’est une édition inoubliable, les visages et l’énergie ressentie est inestimable.”

Le site est très propre, bien plus que d’autres années, ils remercient en chœur le travail formidable des bénévoles, mais aussi festivaliers qui prennent le temps de jeter leurs déchets. Ils sont d’ailleurs 2 400 bénévoles, un chiffre colossal mais pas tant que ça lorsque l’on se rend compte de l’étendue du site : 16 hectares, sans compter les espaces aménagés pour les personnes handicapées. Il est trop tôt encore pour dresser un volet budgétaire, mais le moins que l’on puisse dire est que cette vingtième édition aura rapporté environ 2 millions d’euros. Certains artistes se sont eux-même montrés très généreux, faisant une donation au festival, et les prestataires se sont montrés dégressifs sur leurs tarifs. Cet argent sera reversé à plus de cinquante associations, dispatchées un peu partout dans le monde, notamment en Afrique Sub-Saharienne et dans certaines régions de l’Europe centrale, associations partenaires au Togo, en Mauritanie, Égypte etc.

Antoine de Caunes, le président d’honneur du festival gratifie l’assemblée d’une félicitation : ” On a coché toutes les cases pour cette 20ème édition, on peut être sûrs qu’il y aura une 21ème édition au moins.” Parmi les invités d’honneur, on retrouve un gratin de députés, venus de l’Assemblée Nationale pour s’intéresser à la cause, certains sont même restés plus tard que prévu, trouvant l’impact développé et le travail incroyable. Jean-Luc Romero, Jack Lang, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Jean-Michel Blanquer et François Hollande se baladaient également sur le site, n’hésitant pas à se mélanger à la foule, pour se rendre au concert de Amadou et Mariam. Le seul manquant à l’appel ? Emmanuel Macron, que Luc Barruet déplore, mais espère retrouver dans la prochaine édition, malgré les sollicitations faites cette année. En somme, que des choses positives pour cette vingtième édition, une salve d’applaudissements fut faite aux organisateurs, l’effort de tous est salué. Un denier mot du président d’honneur et du fondateur ? Pour Antoine de Caunes : “On peut être solidaire et bourré” tandis que Luc Barruet, très ému termine cette conférence par cette belle déclaration: “Je suis l’homme le plus heureux du monde.”

Ce dimanche, a été placé sous le signe de la gentillesse et du ménagement : bien que demain soit un jour de semaine, ils étaient tous aussi nombreux que sur la journée du samedi. Les concerts très attendus de Rilès et Niska ont déchaîné les jeunes, tandis qu’un line-up plus rock était très attendu.

Juliette Armanet qu’on aime “À la folie”.

Fin d’après-midi, Juliette Armanet arrive, élégante de son ensemble argenté, et bouleverse nos cœurs avec son interprétation de L’amour en solitaire. Elle enchaîne ensuite ses titres tout en alliant talent et humour, tout en mélangeant sa poésie amoureuse avec sa mélancolie heureuse. Sur scène Juliette Armanet ne connait pas la fatigue, elle nous entraîne dans ses pas, nous montre le mouvement pour un Samedi soir dans l’histoire avant de nous faire retrouver notre calme pour sa dernière interprétation, l’iconique reprise de Feel it coming de The Weeknd, Je te sens venir. Nous on reviendra !

The Kills sur la scène du Grand Paris.

Le très célèbre groupe de rock anglais, qu’on ne présente plus, composé de Alison Mosshart et Jamie Hince. Une rock band en duo à l’énergie débordante, Alison Mosshart arborait une chemise avec des étoiles, ce n’est rien que de dire qu’elle nous a envoyé au septième ciel. Un rock sensuel et envoûtant, qu’on adore et qui nous fait du bien. Après un retour avec les titres Heart of Dog ou encore List of Demands, le groupe refait surface pour une entrée fracassante dans l’univers du glam-rock. Un titre manquait furieusement à l’appel The Last Goodbye, plus belle chanson d’amour et de rupture qui n’ait été interprétée, l’eau nous est restée à la bouche.

Clara Luciani dans le chapiteau Circus.

La belle plante corse, qui s’est faite connaitre il y a peu, était ce dimanche au Solidays. De son jean taille haute et sa frange, elle nous évoque Janis Joplin et Carla Bruni. Rocailleuse et suave, sa voix a su conquérir des milliers de spectateurs, émus par ses paroles mélancoliques. Les Fleurs, Grenade, Comme Toi ou encore Monstre d’Amour ont été brillamment chantées durant cette heure, l’occasion de se rendre compte de la portée de sa voix, et de sa douce fragilité, très romantique. Souriante et touchée, Clara Luciani n’a cessé de remercier son public, un parterre de jeunes fans bien mieux ” Que dans ses rêves.”

Two Doors Cinema Club sur la scène Bagatelle.

À peine 40 min du concert de Clara Luciani et nous revoilà partis pour aller danser frénétiquement sur la pop endiablée du group Two Doors Cinema Club. Le seul point à revoir serait peut-être les tranches horaires de ce dimanche, où de 22h à 23h, trois artistes très convoités (Niska, Clara Luciani, et Two Doors Cinema Club) passaient en même temps. Alex notre rouquin préféré, Sam et Kevin, ont chanté durant une heure cette indie-pop, assez rock si contagieuse. I can’t talk et What you know, leurs très célèbres titres ont évidemment donné lieu à une vague d’excitation, largement méritée. Juste le temps pour Alex Trimble de saluer la foule de son chapeau, pour une belle fin de festival.

À ToutelaCulture.com, on a non seulement profité des concerts, mais aussi des stands et des multiples activités que proposait le festival. Retour sur l’aspect diversifié et riche en culture de ce trésor inter-générationnel.

Zep nous dessine le sexe pour adultes.

Le célèbre dessinateur Zep, très connu pour la bande-dessinée Titeuf, ensuite adaptée audiovisuellement, s’est éclaté à représenter le sexe pour les adultes et adolescents. Des scènes de la vie de tous les jours, qui pourraient arriver à n’importe qui, situations parfois cocasses, parfois mignonnes. Évidemment Titeuf n’est pas représenté, il s’agit-là surtout de montrer que le sexe n’est pas un genre de porno, mais une véritable liaison charnelle. Beaucoup rigolent devant ces planches, l’atmosphère se détend et surtout la règle d’or est moult fois répétée : protégez-vous !

La tente Pionneer DJ. 

Une tente noire, rien de plus basique. Pourtant, lorsque l’on s’y intéresse de près, les morceaux les plus commerciaux que l’on peut notamment retrouver sur Virgin Radio ou encore NRJ, sont repris et remixés, nous offrant le meilleur de la techno-disco. Shape of You n’échappe pas à la règle, tandis qu’un joyeux groupe de jeunes sautillent en rythme, acclamant le DJ pionnier dans l’art du remix.

La Silent Disco Club.

Ne connaissant pas le concept, il faut foncer, car cela vaut vraiment le coup. Casque prêté vissé sur les oreilles, un opérateur radio mixe du son, tandis que tout le monde danse en silence, rythme aux oreilles. Coincé entre deux chapiteaux, la Silent Disco a sûrement vu le jour en raison du nombre parfois trop important de concerts, ayant lieu en même temps. Il faut reconnaître que le concept est séduisant, venu tout droit d’Outre-Manche. De plus, à l’aide d’un bouton, il est possible de changer de stations de radio, pour passer d’une musique commerciale à de la pop-rock des années 70. On adore.

Infos pratiques

Mucem
ÉTINCELLE (THÉÂTRE DE L’)
Agnes Polloni

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